Une Nouvelle Lutte Contre les Deepfakes au Royaume-Uni
Le gouvernement britannique s’apprête à réagir face à l’essor inquiétant des deepfakes pornographiques, une problématique en constante augmentation. Annoncée le 7 janvier, cette initiative vise à introduire une nouvelle infraction dans le code pénal afin de combattre la création et le partage de ces images truquées à caractère sexuel générées par l’intelligence artificielle (IA). En milieu de semaine, le gouvernement a souligné que les femmes sont principalement touchées par cette menace, évoquant une situation alarmante à travers un communiqué de presse.
Un Fléau à Lutter : Le Partage Non Consenti d’Images Intimes
La secrétaire d’État chargée des victimes et des violences faites aux femmes, Alex Davies-Jones, a mis en lumière des statistiques préoccupantes : « Une femme sur trois dans ce pays est victime du partage d’images intimes, parfois appelé “revenge porn” », a-t-elle déclaré dans une interview. Selon elle, cette pratique rend les femmes vulnérables et a déclaré que les auteurs de ces crimes doivent ressentir toute la force de la loi. Les lacunes législatives étaient un obstacle, mais les nouvelles mesures visent à les combler.
Un Cadre Légal Renforcé
Avec cette nouvelle législation, le Royaume-Uni cherche à élargir et clarifier les protections déjà en place. Bien que le partage d’images intimes soit prohibé depuis 2023, la création de deepfakes n’était pas systématiquement réprimée. Aux yeux de la loi, seuls des actes tels que les « délits de voyeurisme » étaient pénalisés, laissant un vide juridique face aux nouvelles technologies. Ce changement de législation représente une avancée majeure pour protéger les droits individuels.
Des Interdictions Claires sur la Prise d’Images
Les nouvelles mesures stipulent que toute prise de photos ou de vidéos intimes sans consentement sera désormais illégale. Cela inclut aussi l’installation d’équipement destiné à capturer ces images dans des endroits privés comme les vestiaires ou les salles de bains. Les individus qui ne respecteront pas ces règles pourraient encourir jusqu’à deux ans de prison. Ces dispositions s’inscrivent dans une initiative plus large du gouvernement travailliste, qui vise à réduire de moitié les violences faites aux femmes d’ici à dix ans.
Une Prolifération Alarmante des Deepfakes
L’essor des outils IA à bas coût permet à un plus grand nombre de personnes de générer et de partager des deepfakes, ce qui aggrave la situation. Des applications de retouche photo sur smartphone, par exemple, sont capables de transformer des images pour déshabiller des femmes, ce qui alimente un marché parallèle de contenus inappropriés. Une enquête récente a révélé que de nombreuses personnalités publiques, y compris des femmes politiques britanniques, étaient ciblées par ces pratiques.
Surveillance des Plateformes Numériques
Bien que les nouvelles mesures ne comprennent pas encore de contraintes pour les plateformes numériques, cela pourrait changer dans le futur. Margaret Jones, la sous-secrétaire d’État chargée de l’économie numérique, a averti que les entreprises technologiques doivent également jouer leur rôle dans cette lutte. Elle a mentionné que « les plateformes qui hébergent ce type de contenu seront soumissent à une surveillance plus rigoureuse » et encourraient des sanctions importantes en cas de manquement à leurs responsabilités. Cette déclaration marque un tournant potentiel dans la régulation des contenus sur internet.
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