Drague: 9 femmes sur 10 préfèrent que les hommes fassent le premier pas
Réalisée auprès d’un échantillon de 1001 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine, cette étude montre que les Françaises s’affranchissent petit à petit des idées reçues sur la drague. Elles sont ainsi 77% à trouver normal qu’une femme prenne l’initiative d’un rendez-vous, soit 7% de plus qu’en 1994.
“Cette évolution ne doit toutefois pas masquer les disparités qui émaillent l’opinion féminine: on constate ainsi un écart générationnel et social. Les trentenaires adhèrent davantage à la prise d’initiative féminine (84%) que leurs aînées ou que les plus jeunes, généralement plus timides car moins expérimentées (72%)”, nuancent les auteurs du rapport.
De fait, elles restent très nombreuses à penser que certains comportements sont encore l’apanage des hommes. Deux tiers d’entre elles (66%) estiment qu’un homme doit ouvrir la porte à une femme lorsqu’il rentre dans une pièce avec elle. Plus de la moitié (58%), qu’un homme doit laisser la banquette à une femme lorsqu’il est au restaurant ou dans un bar avec elle.
Partage de l’addition
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Certaines idées remportent moins de suffrages mais témoignent quand même de l’état d’esprit conservateur de certaines femmes. 18% sont en effet d’accord avec l’idée qu’une femme draguant un homme a quelque chose de déplacé. Et 17% pensent qu’une femme qui prend l’initiative en matière de séduction ne cherche pas une relation sérieuse.
Toutefois, preuve de l’évolution des mentalités, une grande part de Françaises déjouent un peu les idées reçues. Deux tiers des femmes (63%) affirment avoir déjà fait le premier pas. Un tiers (35%) indique avoir déjà dragué un homme ou une femme qui leur plaisait dans une fête ou une soirée privée entre amis. Au total, neuf femmes sur dix (89%) ont déjà dragué une personne, quel que soit le lieu (fête, travail, internet, etc.).
Manque de confiance, timidité
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Pour Louise Jussian, de l’Ifop, “cette étude nous révèle en effet que les normes de séduction sexistes sont encore ancrées dans l’imaginaire, y compris féminin. La ‘séduction à la française’ incarnée dans les règles de galanterie semble encore occuper une grande place dans les représentations associées à la séduction, notamment dans les rapports hétérosexuels”. Même si, selon, en pleine ère post #MeToo, “une friction émerge entre une adhésion persistante aux règles désuètes de galanterie et les signes encourageants d’une prise en main féminine”.
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