ELEPHANT MAN
Séance unique le vendredi 2 juin à 20h.
Ce mois-ci, le Ciné-Club Nevers vous propose en avant programme, deux courts-métrages des élèves de la spécialité Cinéma-Audiovisuel du lycée. Le premier est un film intimiste sur le monde de la danse et les sacrifices qui en font partie. Le second est un thriller qui met en scène un scénariste en manque d’inspiration : il s’intitule La Page blanche.
Elephant Man, le chef-d’œuvre de David Lynch, sera, quant à lui, présenté par Chloé Renard et Elliott Eluerd-Mery, deux élèves de première en spécialité Cinéma-Audiovisuel.
David LYNCH – USA/GB 1980 2h03 VOSTF – avec Anthony Hopkins, John Hurt, Anne Bancroft, John Gielgud… Scénario de Christopher De Vore, Eric Bergren et David Lynch. Photographie somptueuse de Freddie Francis.
Du 02/06/23 au 02/06/23
Londres, 1884. Frederick Treeves, jeune et brillant chirurgien, croise la route de John Merrick, un homme difforme et complètement défiguré devenu phénomène de foire, surnommé « Elephant man » car sa mère aurait été renversée par un éléphant alors qu’elle était enceinte de lui. Après l’avoir arraché des mains de Bytes, son propriétaire violent, le Dr Treeves le recueille à l’hôpital pour étudier son cas et découvre en lui un homme meurtri, intelligent et doué d’une grande sensibilité…
« C’est un râle douloureux qui s’échappe d’une cagoule blanche, une silhouette enveloppée de noir se mouvant au rythme d’un boitillement. C’est un visage, difforme, une tête lourde de ses multiples protubérances, aux lèvres déformées, qui lui valurent le cruel surnom d’homme-éléphant. Il faut sept heures quotidiennes de maquillage pour que John Hurt puisse prendre les traits de John Merrick, Joseph de son vrai prénom, qui vécut dans l’Angleterre victorienne du XIXe siècle. Derrière ce masque, modelé sur le plâtre du véritable Merrick, l’immense acteur britannique véhicule toute l’humanité de celui qu’on regardait comme un monstre, et que David Lynch sublime dans ce mélodrame poignant qu’est Elephant man. Du tournage mouvementé, Lynch dira que ce fut son “baptême du feu” de cinéaste. Loin de son Montana natal, le réalisateur se confronte non seulement à un nouveau pays, l’Angleterre, mais aussi à quelques personnalités difficiles, Anthony Hopkins en tête, qui ne cessent de contester son autorité de metteur en scène. De ces accrocs, rien ne transparaît à l’écran. Seules demeurent la maestria du cinéaste, l’atmosphère onirique et cauchemardesque autant inspirée de Tod Browning que de Charles Dickens.
« Lynch signe le portrait bouleversant d’un être sensible qui, face à la bestialité des hommes, tenta de leur faire voir qu’il n’était pas un animal mais bien un être humain. Un cri de douleur qui, une fois entendu, reste à jamais gravé dans les mémoires. » (cinematheque.fr)
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