“De l’écoterrorisme, il y en a”
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé présenter le 21 juin en Conseil des ministres le décret de dissolution du collectif écologiste les Soulèvements de la terre. Dans l’interview exclusive accordée à Brut, la Première ministre, Elisabeth Borne, a justifié cette décision et a réagi à l’emploi du mot “écoterrorisme” par le ministre de l’Intérieur, sans pour autant préciser qu’elle aurait employé le même terme : “Chacun a son mode d’expression. Ce que je dis, c’est qu’il y a de la violence. Je pense que de l’écoterrorisme il y en a. Et chez nos voisins européens il y a une préoccupation aussi sur le fait que certains peuvent finir par justifier l’injustifiable donc ça existe”.
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“Ce qu’on a pu voir à Sainte-Soline, c’est de l’extrême violence avec la volonté de blesser voire de tuer des policiers donc je pense qu’on va très très loin. L’association d’une cause juste qui est de protéger la planète, d’accélérer la transition écologique avec de la violence, est-ce que c’est normal ? Moi je ne le pense pas. Et je pense que cela dessert la cause de beaucoup de personnes très convaincues de l’importance de la transition écologique en venant faire un amalgame avec des gens qui sont extrêmement violents” ajoute Elisabeth Borne.
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Lors de l’opération contre les méga bassines de Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, les Soulèvements de la terre s’étaient distingués. De violents affrontements s’étaient déroulés entre les forces de l’ordre et les manifestants, opposés au projet de retenue d’eau. A la suite de la manifestation, le premier ministre avait enclenché le processus de la dissolution du collectif écologiste à partir du mois de mars. Le ministre avait alors parlé d’”écoterrorisme”.
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