Retour à Beyrouth : Emmanuel Macron dans le quartier de Gemmayzé
Le 17 janvier 2025, Emmanuel Macron a fait une visite marquante à Beyrouth, revenant dans le quartier de Gemmayzé où il avait été chaleureusement accueilli après l’explosion tragique de 2020. Cette visite intervient alors que les habitants expriment des attentes déçues et un souhait de renouveau. En août 2020, la déflagration au port avait dévasté la ville, entraînant la mort de plus de 220 personnes.
Un accueil contrasté : souvenirs d’un passé tumultueux
Lors de son passage en 2020, Macron avait été accueilli comme un héros par une foule furieuse, réclamant de l’aide face à la corruption de la classe politique libanaise. À cette époque, les cris de « Aidez-nous ! Vous êtes le seul espoir ! » résonnaient dans les rues. Cependant, le président français avait promis un retour en décembre 2020, promesse qui n’a pas été tenue, suscitant déception et frustration parmi les habitants.
Des efforts de reconstruction : le temps des initiatives locales
La situation a quelque peu évolué depuis la visite de 2020. Les habitants, assistés par des ONG, ont réussi à revitaliser leur quartier, avec l’aide de financements français. Ils ont montré à Macron des photos avant/après les travaux de reconstruction, illustrant l’espoir d’un rétablissement. Néanmoins, l’accueil chaleureux de 2020 a laissé place à un sentiment plus mesuré, marqué par une suspicion persistante quant à la réelle volonté de changement.
Des promesses non tenues et les espoirs d’une nouvelle ère
Lors de sa rencontre avec une habitante blessée par l’explosion, Macron a reconnu les déceptions accumulées au fil des années. La constitution d’un nouveau gouvernement, après deux ans de vacance présidentielle, a cependant redonné une lueur d’espoir. L’élue a demandé à la France d’être présente pour soutenir le Liban, ce à quoi Macron a réagi en affirmant que c’était « une nouvelle ère qui commence ».
Dialogue, soutien et engagement : l’importance de l’aide française
Durant sa visite, Macron a échangé avec divers acteurs associatifs qui lui ont exposé leurs projets. La réponse positive à la question sur le moral a révélé un certain optimisme. Cependant, des représentants ont exprimé la nécessité d’une action rapide, affirmant qu’il faut que « ça aille vite ». Macron a affirmé que l’espoir qu’il incarne ne doit pas sombrer dans « les sables mouvants des arrangements politiques », soulignant l’urgence de former un gouvernement dirigé par Nawaf Salam.
Une relation à renforcer : les liens entre la France et le Liban
Le lien entre la France et le Liban est fort et émotionnel. Macron a affirmé que le Liban lui tient à cœur, tandis que la responsable d’une association a rappelé que « la France, c’est notre maman ». Cette relation historique et affective pourrait être un catalyseur pour une coopération renforcée dans les années à venir, à condition que les acteurs politiques libanais agissent rapidement et efficacement au bénéfice de leurs concitoyens.
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