Des plaintes pour maltraitance animale : Leclerc sous le feu des critiques
L’association animaliste L214 a récemment déposé plusieurs plaintes auprès des parquets de Saint-Brieuc et Saint-Malo, ciblant huit élevages porcins dans les Côtes-d’Armor. Ces plaintes, enregistrées le 12 mars, concernent des fermes qui approvisionnent la chaîne de supermarchés E. Leclerc. Les images et vidéos obtenues par L214 montrent des conditions de vie déplorables pour les animaux, soulevant ainsi des questions éthiques sur l’élevage intensif.
Des conditions alarmantes révélées
Les vidéos diffusées par L214 mettent en lumière des réalités alarmantes, notamment :
- Cochons vivant dans leur propre lisier.
- Truies enfermées dans des cages étroites, incapables de se mouvoir.
- Cadavres de porcelets en état de décomposition abandonnés parmi les vivants.
Ces images, filmées en automne 2024, témoignent d’une situation qui semble loin de respecter le bien-être animal.
Une enquête ouverte pour cruauté systématique
En réponse aux plaintes déposées, le parquet de Saint-Malo a décidé d’ouvrir une enquête. Ce développement souligne que ce ne sont pas des incidents isolés, mais plutôt une tendance inquiétante dans plusieurs élevages, comme l’indique Fabrice Tremel, procureur de la République. La représentante de L214, Ambre Bernard, a déclaré que la situation fait partie d’une « cruauté structurelle » au sein de l’industrie porcine.
Leclerc : une responsabilité avérée ?
L’association L214 met particulièrement l’accent sur la responsabilité de E. Leclerc, affirmant que ce dernier doit prendre des mesures proactives. Au lieu de considérer ces élevages comme des exceptions, L214 appelle la chaîne à s’engager fermement contre de telles pratiques. Cette exigence survient après que Leclerc ait répondu à des plaintes similaires, en affirmant qu’ils ne travailleront plus avec certains élevages concernés.
Appels à l’action et à la responsabilité
Au-delà des plaintes pénales, L214 appelle à un changement radical dans l’industrie. Ambre Bernard demande à Leclerc de « pousser les éleveurs dans la bonne direction ». L’organisation estime que la grande distribution a un pouvoir non négligeable dans l’orientation des pratiques d’élevage, et qu’elle doit assumer sa part de responsabilité pour améliorer les normes de bien-être animal.
Les conséquences possibles de ces actions
Ces révélations ne concernent pas seulement E. Leclerc, mais soulèvent également des préoccupations plus larges concernant l’élevage intensif en France. En septembre 2024, une enquête avait déjà été ouverte pour maltraitance animale dans un élevage des Côtes-d’Armor, conduisant à des abattages opérés par Leclerc. Avec plusieurs plaintes également déposées contre d’autres détaillants comme Lidl, il devient essentiel de s’interroger sur le système d’approvisionnement des grandes surfaces et des implications éthiques qui en découlent.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter cette vidéo sur YouTube, qui documente ces pratiques.
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