Nous voilà au temps de la variole du singe, des partiels et du BAC. Car oui le “Passe ton Bac d’abord” est toujours d’actualité, mais ce qui se dessine après le “d’abord” est beaucoup plus flou pour les jeunes gens qui doivent le présenter.
Ainsi, je vois en consultation de plus en plus de jeunes en gens en proie à des mouvements dépressifs, pétris d’angoisses face à la projection qui leur est demandée en vue de construire “une vie d’adulte”.
Mais comment se rêver alors même que depuis deux ans, les pouvoirs publics, leurs parents, les adultes normalement garants de l’avenir leur disent “qu’à plus de 15 jours il est difficile de se projeter”.
Les voilà donc face à une injonction paradoxale, bien connue pour rendre fou
Pour citer une jeune patiente “Après l’injonction du confinement, l’injonction du retour à la normale” qui ne veut plus rien dire pour ces jeunes gens dont le quotidien est sans cesse en mouvement et incertain.
“Si dans trois ans nous sommes tous foutus à quoi bon s’engager dans des études?”
Nos regards se portent peu sur cette génération, occupés que nous sommes à nous regarder ou regarder les plus âgées vulnérables que nous devons protéger creusant ainsi le fossé entre les générations.
Il me semble être plus que temps de nous intéresser à eux, à leurs témoignages sur une époque qui est la leur et cela afin non plus de continuer à dresser une barrière mais de tenter de les accompagner au mieux dans une construction d’adulte dont l’angoisse ne serait pas la pierre angulaire.
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