Faire un selfie en pleurs peut-il avoir un intérêt thérapeutique?
Relayant une série de “crying selfies” déroutants au détour d’un post abondamment liké dédié à Willow Smith, la top-model de 25 ans voit même là un geste important. Thérapeutique?
Un geste thérapeutique ?
Partager sa tristesse serait encore le meilleur moyen de la normaliser, l’accepter au lieu de la fuir, sur un espace fédérateur: les réseaux sociaux. “Tout ce que vous devez entendre, c’est que vous n’êtes pas seul. Tu n’es pas seul. Je t’aime, je te vois et je t’entends”, poursuit la mannequin, évoquant au passage la dépression qu’elle a pu vivre.
Publicité
À WSJ Magazine, Bella Hadid est revenue plus en détail sur cette pratique. “Quand je vivais des épisodes vraiment dépressifs, et que ma mère ou mon médecin me demandaient comment j’allais, au lieu de devoir répondre par SMS, je leur envoyais simplement une photo. C’était la chose la plus facile à faire pour moi à l’époque parce que je n’étais jamais capable d’expliquer comment je me sentais. Je serais juste dans une douleur mentale et physique atroce et débilitante, et je ne savais pas pourquoi”, assure-t-elle.
Le selfie serait avant tout un moyen de parler quand les mots ne suffisent pas ou, simplement, ne sortent pas. Une bouée de secours.
Une explication qui a touché beaucoup de monde. La preuve, la mannequin Paulina Porizkova a récemment relayé ses propres “crying selfies”.
Mais qu’en pensent au juste les expertes de la santé mentale? Elles expriment un intérêt vif. La psychothérapeute Natasha Page analyse ainsi du côté du HuffPost américain: “C’est formidable que Bella Hadid ait trouvé un moyen qui l’aide à communiquer ses besoins. Si elle trouve du réconfort à pouvoir partager ses émotions négatives de cette manière, tant mieux. Montrer sa vulnérabilité peut être utile pour tous ceux qui peuvent avoir des difficultés avec leur propre santé mentale. La santé mentale est complexe et certaines personnes peinent à demander de l’aide”.
Publicité
À Vogue, la psychothérapeute Liz Beecroft ajoute quant à elle que l’équation réseaux sociaux et santé mentale n’est pas forcément négative. Au contraire, les deux peuvent matcher. A condition d’apporter plus de sources solides à destination des personnes en détresse. “Il est important que nous utilisions nos plateformes en ligne pour éduquer les individus sur la manière dont ils peuvent soutenir le bien-être des autres, que ce soit en partageant des expériences personnelles ou l’expertise de professionnels de la santé mentale”, affirme l’experte.
Laisser un commentaire