Flore a vécu trois fausses couches, elle raconte ce tabou
Steph P.
une heure
En effet. J ai vécu il y a bientôt deux ans , le décès in utero de mon bébé a 5 mois de grossesse. Son petit cœur s est arrêté sans aucune explication.. nous l avons su lors de l écho pour connaître le sexe. A la place mon gynéco m a juste dit » je suis désolé ce ne sera pas une grossesse évolutive » et il est parti dans son bureau. Me laissant la sur le siège le ventre rempli de gel ne comprenant pas ce que ça voulait dire. Le papa lui, pleurait. Il avait compris. Il m a expliqué le protocole. Mais je n entendais rien. 50eu merci aurevoir. Revenez dans 3 jours à la maternité pour accoucher de votre bébé mort . Voilà. Ce que je peux dire en revanche c est que j’ ai vraiment été mise dans un cocon de bienveillance pendant mon séjour à la maternité Mais vraiment. Hormis la veille de l accouchement ou la gynéco de garde m a hurlé dessus en me posant les bâtonnets d algues pour dilater le col . Je tremblais de tout mon corps, je pleurais de chagrin depuis 5 jours, nuit et jour. On m avait arraché mon coeur. Elle m hurlais dessus car j étais en panique elle m a dit » bon comment vous faites quand vous allez voir votre gynéco ?! Restez calme ! » Chose a laquelle j ai répondu que quand je vais voir mon gynéco je n’ ai pas de bébé mort dans mon ventre.. L accouchement, le vrai , se passe . Je vais pas parler de ceci. Je n’ ai plus envie de revivre ce souvenir. Et vous sortez le lendemain Sans bébé. Le ventre et les bras vident. Juste une ordonnance à la main pour du paracétamol, un rdv avec la psychologue de la mater. Et… Débrouillez vous. Vous vous retrouvez en état de choc émotionnel et psychologique d une violence sans nom.
Et vous êtes abandonnée par le corps médical. Vous revoyez votre gynéco pour le rdv de contrôle post accouchement et il ose vois dire » il vaut mieux perdre un fœtus a ce stade plus tôt qu un enfant de 7 ans ». Voilà, il avait jugé ma douleur . A prioris je devais me taire et ne pas pleurer mon bébé ,puisqu’à ses yeux ce n était qu un simple fœtus. Je n’ ai plein s jamais voulu aller le voir. J avais une angoisse terrible rien qu a l’idée de le revoir. Puis.. j ai vu la psy. Elle ne servait à rien Mais rien Alors j ai cherche seule sur internet , la définition de ce que je vivais , de ce que l on vivait avec le papa. C est un deuil périnatal.
Ce Mot m étais complètement inconnu. Je ne savais même pas qu un bébé mourrait on utero sans raison. A force de recherches, j ai trouvé un forum » petite Émilie » . Nous étions si nombreuses à avoir ce u ce drame
Ou celles qui ont vécu une IMG aussi.. Elles m ont tellement aidé,soutenue, accompagnée, épaulée.. Enfin des personnes qui pouvaient comprendre ma terrible douleur.nous partagions cette peine. Sans elles je pense que je me serai laissé mourir de chagrin Sincèrement. Car quand on vit ça. On est seule. Personne ne nous comprend. C est une douleur qui vient du plus profond de vos entrailles. Il faut que le deuil périnatal cesse d etre tabou. Il faut que le personnel médical soit formé sur le sujet et surtout qu ils aient un maximum d empathie pour nous parents qui perdons notre bébé. Ce ne sont pas des cellules, ce sont nos enfants. Ils ont vécus dans nos ventre, on les a sentis bouger, on les a aimé des me test de grossesse positif , ils ont un prénom,ils sont nés et enterré.. ils sont écrit sur nos livrets de famille. Je pense par la suite qu il serait judicieux qu on nous donne toutes les clefs en main pour un soutien psychologique lors de notre sortie de maternité. Nous conseiller des séances d ostéopathe, de kinesiologue, de groupe de parole ,le forum petite Émilie ,… Deux mois après avoir perdu mon petit Roméo, mon bébé arc en ciel est venu au creux de mon ventre. Elle a 8 mois et ma Rose m a sauvée la vie. Une douce pensée à tous nos bébés envolés et a nous, paranges qui avons vécu cette peine sans être comprise ?
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