Tour d’horizon alors que la période des fêtes est un moment clé pour certains sports.
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Le football anglais s’inquiète de l’engorgement du calendrier
En Angleterre, la fête est (presque) gâchée. Une vingtaine de matchs de football des quatre premières divisions anglaises prévues pour le Boxing day -26 décembre, jour férié et l’un des moments les plus festifs de la saison- ont dû déjà être reportés en raison du Covid-19, trop de joueurs étant testés positifs et certains étant blessés. Certaines équipes ne parviennent même plus à aligner une équipe complète, comme Leeds.
Pour désengorger le calendrier surchargé avec les reprogrammations, plusieurs clubs réclament une réduction à un match des demi-finales de la Coupe de la Ligue (Liverpool-Arsenal et Tottenham-Chelsea), prévues début janvier. L’an dernier, ces demi-finales avaient été réduites à une seule rencontre en raison de la pandémie.
Outre les reports, les fans doivent aussi composer avec le retour du huis clos. Il est de nouveau en vigueur dans le foot en Belgique, et pour tous les événements sportifs en Allemagne et aux Pays-Bas. Belgique. En Écosse, une jauge de 500 personnes pour les compétitions en plein air a été instaurée.
En Ligue 1 en France, le PSG, Reims, Angers ou encore Bordeaux déplorent des cas positifs, mais aucun match n’a été annulé avant la trêve hivernale qui a commencé le 22 décembre. L’inquiétude persiste tout de même et la prudence est de mise, les clubs craignant un raz-de-marée de cas positifs à la rentrée de janvier. Si aucune restriction n’a été imposée aux joueurs, les clubs ont enjoint leurs joueurs à “faire attention”, ont indiqué plusieurs coachs lors de conférences de presse.
Mais malgré les précautions, “on ne passera pas à travers, c’est une évidence. On aura des cas positifs”, se résigne déjà Christophe Galtier, l’entraîneur de Nice, deuxième du classement de Ligue1.
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Des matchs reportés en Coupe d’Europe de rugby
Avant même le début de la compétition, qui a débuté le dimanche 10 décembre dernier, le Coupe d’Europe de rugby a été impactée par le retour en force de Covid-19. En effet, l’équipe galloise des Scarlets a été contrainte de déclarer forfait quelques jours avant son match face à Bristol, car le staff et les joueurs étaient en quarantaine après un voyage en Afrique du Sud. Les inquiétudes pour la santé des joueurs étaient mise en avant par l’EPCR (European Professional Club Rugby), puisqu’ils n’auraient pas joué de match a grosse intensité pendant quatorze jours.
Une semaine plus tard, deux autres clubs anglais, les Gallois des Ospreys et les Irlandais de Leinster, qui devait jouer respectivement contre le Racing 92 et Montpellier, ont aussi été contraints au forfait à cause de nombreux cas de Covid parmi les joueurs. À noter qu’avant l’abandon de Leinster, Montpellier comptait également parmi ses rangs au moins cinq joueurs positifs…
Mais les mésaventures ne se sont pas arrêtées là pour les organisateurs de la Coupe d’Europe. Tous les matchs franco-britanniques du week-end du 17 et 18 décembre ont dû êtres annulés et reportés a des dates ultérieures. “Il s’agit d’une conséquence des nouvelles restrictions de déplacement entre le Royaume-Uni et la France qui ont été mises en place par le gouvernement français”, a expliqué l’EPCR. Paris a en effet rétabli l’obligation de “motifs impérieux” pour les voyageurs en provenance et à destination du Royaume-Uni face à “la diffusion extrêmement rapide du variant Omicron”.
Reste désormais, pour tous ces clubs, à trouver du temps dans un calendrier déjà surchargé entre championnats et matches des équipes nationales.
En France, le Top 14 n’est pas épargné. Des cas de Covid-19 ont aussi été détectés chez l’Union Bordeaux-Bègles, qui devait jouer lundi 27 décembre contre Toulon, et une dizaine de cas a été recensé chez le Racing 92 qui devait jouer le même jour contre Pau, rapporte Rugbyrama. Les deux matchs ont été reportés.
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La NBA autorise de nouveaux recrutements pour éviter les reports
Même refrain dans la ligue de basket américaine, qui a déjà été contrainte d’annuler neuf rencontres à cause du coronavirus. Le commissaire de la ligue Adam Silver a néanmoins écarté pour l’heure toute interruption du championnat et dit que les franchises devaient apprendre à vivre avec la maladie.
De nouvelle règles sont en parallèle entrées en vigueur pour éviter les annulations de matchs. Pour pallier les absences dans les équipes, celles-ci seront autorisées à recruter un joueur pour chaque cas positif de Covid-19 dans leur effectif, a révélé la chaîne ESPN. Elles auront en revanche l’obligation de recruter au moins un joueur si elles ont deux cas positifs de Covid-19, au moins deux joueurs si elles ont trois cas positifs, et au moins trois si elles ont quatre cas positifs ou plus.
Ces joueurs de remplacement, qui pourront désormais jouer plus de 50 matches par saison, ne seront par ailleurs pas pris en compte dans le calcul du plafond salarial de l’équipe ni de la taxe de luxe qu’elle pourrait payer.
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Les hockeyeurs nord-américains privés des JO-2022
Les meilleurs joueurs de hockey sur glace de la planète ne seront pas à Pékin. La prestigieuse Ligue nord-américaine (NHL) a renoncé à libérer ses joueurs pour les JO-2022 (4-20 février) pour préserver le déroulement de son championnat perturbé par une déferlante de cas positifs de Covid-19 qui a entraîné le report de 50 matchs.
“Notre priorité est et doit rester de mener à bien notre saison régulière et les play-offs NHL de la meilleure des façons. C’est pourquoi nous allons utiliser le créneau du 6 au 22 février dévolu initialement à la participation aux Jeux olympiques pour reprogrammer les matches qui ont été reportés ou qui vont l’être”, a expliqué le patron de la ligue, Gary Bettman, dans un communiqué.
“Une déception”, “un choc”, a réagi la fédération internationale de hockey qui dit comprendre cette décision. C’est la deuxième fois de suite que les joueurs de hockeys sont privés de JO: en 2018, pour les JO de Pyeongchang, en Corée du Sud, la NHL avait refusé de libérer ses joueurs pour le tournoi olympique en prétextant notamment que le marché sud-coréen n’était pas assez important pour son essor.
Rendez-vous a été donné aux JO-2026 de Milan-Cortina d’Ampezzo, en Italie.
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Des têtes d’affiches de l’Open d’Australie incertaines
Quid du tennis? Rafael Nadal (6e mondial chez les hommes), Ons Jabeur (10e mondiale chez les femmes), Emma Raducanu (19e) ou encore la championne olympique Belinda Bencic (20e mondiale) ont déjà été testés positifs au Covid-19 ces derniers jours, alors que l’Open d’Australie doit débuter le 17 janvier. Ons Jabeur a indiqué qu’elle souffrait de sévères symptômes malgré sa vaccination complète, tandis que Rafael Nadal n’a plus communiqué depuis l’annonce de son test positif. La question de leur participation à l’Open d’Australie reste pour le moment en suspens
Le premier tournois du grand chelem refusant d’accepter les joueurs non vaccinés, sauf exception médicale, le Français Pierre-Hugues Herbert, non vacciné, a lui aussi annoncé son absence.
Un gros flou entoure surtout la venue de Novak Djokovic, le numéro 1 mondial. Le Serbe a toujours affiché son scepticisme face à la vaccination, et il refuse d’indiquer s’il a finalement reçu une (ou plusieurs) dose(s). Sa participation à l’Open d’Australie n’est donc toujours pas actée…
À cela s’ajoutent les absences des superstars Serena Williams et Roger Federer qui sont blessées, tout comme Jennifer Brady, Karolina Pliskova, Bianca Andreescu et Karolina Muchova. Dominic Thiem est quant à lui incertain.
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