Un Appel à la Mémoire et à la Vérité

Lors de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, le Premier ministre François Bayrou a pris la parole à Brest, insistant sur l’importance de ne pas faire silence face à l’« histoire terrible et monstrueuse de l’esclavage ». Il a souligné que cette mémoire doit être connue et que pour cela, il est essentiel de nommer, chiffrer et analyser cette tragédie.

Les Dimensions de l’Esclavage dans l’Histoire Française

François Bayrou a cité des chiffres poignants pour illustrer l’horreur de l’esclavage : environ 4 millions de personnes, comprenant des femmes, des hommes et des enfants, ont subi cette réalité dans les colonies françaises entre 1625 et 1848. Cette période marquante de l’histoire française ne doit pas être oubliée mais au contraire, doit servir de point de réflexion pour comprendre notre passé.

Création d’un Label pour les Lieux de Mémoire

Pour préserver cette mémoire, le Premier ministre a annoncé qu’un label spécial sera créé pour rassembler les lieux de mémoire liés à l’esclavage. Cela inclura des sites dans les outre-mer ainsi que des endroits symboliques en métropole dédiés aux luttes pour l’abolition. Cette initiative vise à élever la conscience collective sur les conséquences de l’esclavage.

Un Message de Solidarité et de Révélations Historiques

Évoquant la « double dette » que la France a imposée à Haïti, M. Bayrou a exprimé un « message de solidarité » envers ce peuple, soulignant l’importance d’un rapport lucide avec le passé. Cette réalité historique impose aux générations actuelles et futures d’adopter une perspective fondée sur la vérité pour mieux comprendre notre héritage collectif.

La Commission Franco-Haïtienne d’Historiens

En réponse aux enjeux soulevés par l’histoire coloniale, Emmanuel Macron a annoncé la création d’une commission franco-haïtienne d’historiens chargée d’évaluer l’impact de l’indemnité imposée à Haïti. Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, a proposé que cette initiative serve à reconnaître les douleurs historiques et à engager une démarche réparatrice envers le peuple haïtien.

Un Regard Vers l’Avenir

Pendant que le travail de mémoire se poursuit, des voix comme celle de Max Relouzat, fondateur de l’association Mémoires des esclavages, rappellent que l’objectif n’est pas la repentance, mais bien de faire en sorte que les jeunes générations puissent se confronter à « notre histoire en face ». Cette initiative est essentielle pour construire un avenir où l’histoire de l’esclavage est reconnue et intégrée dans la mémoire collective de la France.


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