Gisèle Halimi avait remporté « sa première victoire féministe » à l’âge de 10 ans
Et c’est dès son plus jeune âge qu’elle s’illustre pour défendre ses droits.“Tout, dans mon enfance, était fait pour me rappeler que je n’étais qu’une femme, un être éminemment inférieur”, racontait-elle au Monde en 2019. “Moi je ressentais tout ça comme une oppression terrible, et c’est là que le sentiment de l’existence douloureuse, de l’inégalité, est né”, continue-t-elle auprès de la revue Travail, genre et sociétés.
“Mon premier petit bout de liberté”
Une prise de position qui fait rapidement effet. “Ma mère en perdait la tête. Mais il n’était pas question que je fasse les tâches ménagères dont mes frères étaient exemptés. Plutôt mourir! Et mes parents ont cédé.” Et la jeune fille qu’elle est à l’époque se réjouit de l’issue de cette bataille. Ce jour-là, “j’ai gagné mon premier petit bout de liberté”, se rappelait-elle avoir écrit dans son journal intime, lors d’une conférence à l’université Paris Diderot en novembre 2010.
Sa “première victoire féministe” lui ouvre la voie dans son combat pour la cause des femmes que l’avocate choisit de mener. “Il est indéniable que mon féminisme et mon besoin de corriger les injustices sont ancrés dans cette révolte initiale.”
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