Guerre en Ukraine: Corbière mal à l’aise après une boulette sur les armes française
Favorable à des sanctions économiques, Alexis Corbière a rappelé qu’il était contre ce type de soutien à Kiev dans le conflit avec la Russie et que si Jean-Luc Mélenchon était élu, il ne poursuivrait pas cette stratégie. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous à partir de 4 minutes, Alexis Corbière a ensuite poursuivi à propos des armes déjà fournies par la France à l’Ukraine: “Il y en a très peu. Vous parlez des armes françaises, franchement c’est des gilets pare balles et quelques missiles anti-char (sic)” .
Problème: ces informations n’ont pas vocation à être dévoilées publiquement, en tout cas pas par un député non-membre de l’exécutif. Si les 27 Etats membres se sont mis d’accord sur une enveloppe de 450 millions d’euros “pour fournir aux forces ukrainiennes des armes létales, ainsi que du carburant, des équipements de protection et des fournitures médicales”, le détail des livraisons par pays n’a pas été rendu public, en tout cas en France.
Paris a simplement évoqué fin février “la livraison additionnelle d’équipements défensifs aux autorités ukrainiennes, ainsi qu’un soutien en carburant”. Selon Le Monde, la discrétion est requise pour ne pas donner d’informations sur l’état et les besoins de l’armée ukrainienne.
“C’est au gouvernement de vous dire les choses”
Parce qu’il est membre de la commission défense armée, Alexis Corbière en sait plus, mais comme il l’a reconnu, visiblement gêné, il “ne doit pas dire exactement.” Relancé par le journaliste sur la dimension “secret-défense” de ces informations, il a tenté d’évacuer en disant que les livraisons “peuvent ressembler à ça”.
“Je ne sais pas le détail. Cela ressemble manifestement à cela. Ne cherchez pas à me troubler ce n’est pas le sujet, c’est au gouvernement français de vous dire les choses”, a tenté de rattraper Alexis Corbière.
Il a ensuite plaidé pour “des décisions qui ne rajoutent pas une dynamique d’évènements qui peut nous amener vers une guerre mondiale”. “Le problème des armes, c’est qu’aujourd’hui c’est tel type de matériel. On va s’apercevoir demain que ce n’est pas efficace, on va monter en gamme. Et puis ensuite, finalement, on va dire qu’il faut envoyer l’aviation française et puis l’armée française … Vous voyez à quoi ça nous amène?”, interroge-t-il.
Le député de Seine-Saint-Denis souhaite davantage sanctionner les proches de Vladimir Poutine, en ciblant particulièrement ceux qui disposent de biens en Europe. Il y a “20.000 personnes environ qui ont un patrimoine supérieur à 10 millions d’euros, dont l’essentiel de leurs biens sont notamment en France. Il serait temps de faire des réquisitions sur les biens de ces gens-là. Au niveau européen on cible autour de 500 à 640 personnes, c’est trop peu”, juge l’Insoumis.
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