Le Kremlin a évoqué la mise en alerte de ses forces nucléaires “mais nous n’avons pas vraiment constaté de signes concrets comme des déploiements ou des mesures militaires qui pourraient aggraver nos inquiétudes”, a ajouté le patron de la principale agence de renseignement américaine, qui s’exprimait devant les étudiants de l’université Georgia Tech.
Biden “préoccupé par le risque d’une Troisième Guerre mondiale”
“Il est évident que nous sommes très inquiets. Je sais que le président (Joe) Biden est profondément préoccupé par le risque d’une Troisième Guerre mondiale et fait tout pour éviter de parvenir au point où un conflit nucléaire devient possible”, a-t-il ajouté.
La Russie dispose de nombreuses armes nucléaires tactiques, d’une puissance inférieure à la bombe d’Hiroshima, conformément à sa doctrine “escalade-désescalade” qui consisterait à faire usage en premier d’une arme nucléaire de faible puissance pour reprendre l’avantage en cas de conflit conventionnel avec les Occidentaux.
Mais cette hypothèse implique que “l’Otan intervienne militairement sur le terrain en Ukraine au cours de ce conflit, et ce n’est pas une chose, comme le président l’a clairement fait savoir, qui est prévue”, a-t-il souligné.
Rappelant avoir été ambassadeur des Etats-Unis à Moscou, William Burns n’a pas eu de mots assez durs pour un Vladimir Poutine “revanchard”, “têtu”, qui a sombré au cours des ans dans un “mélange explosif de griefs, d’ambition et d’insécurité”. “Chaque jour, Poutine démontre qu’une puissance en déclin peut être aussi déstabilisante qu’une puissance ascendante”, a-t-il ajouté.
Le Moskva coulé en mer Noire, la Russie accuse l’Ukraine
Dernier revers en date, la perte du croiseur russe Moskva jeudi 14 avril. Le vaisseau amiral russe en mer Noire, a coulé après avoir été touché par un missile ukrainien selon Kiev, en raison d’un incendie accidentel selon Moscou, qui accuse également l’Ukraine de bombarder des villages sur son sol.
“Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie à la suite de la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé”, a déclaré jeudi soir le ministère russe de la Défense.
Il avait auparavant indiqué que l’incendie à bord était “circonscrit” et que le croiseur “gardait sa flottabilité”, tout en affirmant enquêter sur les causes du sinistre.
La perte de ce navire de commandement est “un coup dur” porté à la flotte russe dans la région, a déclaré jeudi le porte-parole du Pentagone John Kirby, avec “des conséquences sur leurs capacités” de combat, le navire étant un ”élément-clé de leurs efforts pour établir une domination navale en mer Noire”.
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