« Guide de l’hôtesse parfaite » à Roland-Garros
Un guide jugé sexiste
Roland-Garros, l’un des tournois de tennis les plus prestigieux au monde, est au cœur d’une polémique en raison des exigences sexistes imposées aux hôtesses et aux hôtes chargés de l’accueil. Un « guide de l’hôte(sse) parfait(e) » distribué par les agences événementielles engagées pour le recrutement a déclenché l’indignation, mettant en lumière certains stéréotypes de genre et certaines discriminations persistantes.
Avec Michael, fauconnier de Roland-Garros
Selon les informations rapportées par Le Parisien, le « guide de l’hôte(sse) parfait(e) » contient une liste de règles strictes auxquelles les hôtesses et les hôtes doivent se conformer. Parmi ces exigences, on retrouve l’obligation pour les femmes hôtesses d’avoir un “maquillage léger mais toujours présent et résistant aux intempéries”, des cheveux impeccables maintenus en place avec “une bombe de laque contre les mèches rebelles”, des “aisselles parfaitement épilées”, et de respecter un certain dress code, comme la petite robe. Les hommes, quant à eux, sont censés “tailler correctement leur barbe” ou “se raser à blanc”.
Louis, 12 ans, ramasseur de balles à Roland-Garros 2023
Pour homme hôte comme femme hôtesse, travaillant au championnat de sport à Roland Garros, il est demandé d’être sans tatouage ou piercing apparent, et suivre un code vestimentaire spécifique. Les hommes hôtes ont une obligation de boutonnage du haut de leur chemise. Les femmes hôtesses sont en revanche invitées à laisser ouvert le premier bouton.
Des femmes “enfermées dans un rôle de potiche”
Ces exigences taxées de sexistes ont été vivement critiquées par plusieurs personnalités politiques et élus. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a déploré le fait que ces femmes soient enfermées “dans un rôle de potiche”. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a également souligné que le métier d’hôtesse “est structuré par des stéréotypes sexistes” et qu’il expose au “harcèlement voire agressions sexuelles”. Sandrine Rousseau, députée EELV, a qualifié Roland-Garros d’”institution conservatrice, rétrograde, sexiste et misogyne”.
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La Fédération française de tennis a réagi à la controverse en déclarant à Brut que ces exigences ne venaient pas d’elle, mais des agences événementielles chargées du recrutement des hôtesses et des hôtes. Un prestataire a confirmé quelques minutes plus tard à Brut que ces règles étaient plutôt imposées par Roland-Garros. L’agence à l’origine de ce fameux guide a refusé de commenter mais a confié au Parisien que l’épilation faisait partie d’un code d’apparence et que ce métier d’image impliquait un savoir-paraître en public.
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