Halloween, un rituel qui représente un réel intérêt pour les enfants
Quelle épreuve pour des enfants! Ce cérémonial, si différent de Noël, où il faut être bien plus actif pour obtenir des récompenses, présente-t-il un intérêt pour l’enfant? Outre la joie de récolter des bonbons gratuitement et d’affronter la peur de la nuit et des monstres, Halloween est une joyeuse manière de surmonter la timidité et de nourrir la confiance en soi.
Vaincre sa timidité
Devant ces portes closes, dont l’enfant espère qu’elles s’ouvriront sur des visages amicaux, il est amené à puiser dans ses ressources pour déjouer sa timidité.
Pour Catherine Verdier, psychologue, psychothérapeute et analyste, spécialiste des enfants et adolescents, “non seulement, il faut taper à la porte, même si les parents ne sont pas loin, mais il faut aussi s’adresser à quelqu’un et parfois chanter une chanson. C’est encore plus dur. Mon conseil? Éviter que les enfants ne soient seuls, pour peu que la personne sur le perron ne soit pas accueillante. Et mieux vaut venir en groupe, les enfants vaincront plus facilement leur timidité”, précise-t-elle. “Même s’ils sont deux, cela peut suffire”, ajoute la psychologue.
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Bâtir sa confiance en soi
Pour la psychiatre Christine Barois, la confiance en soi est “la croyance en sa capacité à faire quelque chose”. Avec Halloween, d’après elle, “cette confiance se manifestera après coup, une fois la fête terminée.” Selon la psychiatre, “s’adresser à des adultes qui ne sont ni les parents, ni les enseignants, élargit le cercle des “grandes personnes” avec lesquelles l’enfant peut entretenir des relations sécurisées et conviviales autour du thème d’Halloween.”
Apprendre la tempérance avec les bonbons?
Et si, en plus, Halloween était le moyen d’améliorer son rapport aux bonbons? Quand on les voit dans son petit panier, nombreux et scintillants, il est tentant de n’en faire qu’une bouchée, mais les enfants peuvent aussi envisager de maîtriser leur compulsion et de les manger petit à petit. C’est le point de vue de la psychiatre Christine Barois: “Halloween est le bon moment pour apprendre à différer le plaisir. La tempérance, c’est savoir attendre et ne pas vouloir tout, tout de suite. C’est une manière d’apprendre à se maîtriser.”
De son côté, la psychologue Catherine Verdier n’est pas aussi optimiste. “Quand les enfants obtiennent des bonbons ainsi, explique-t-elle, ils les mangent d’un coup, ils se précipitent. Certains en ont plus que d’autres, ils se les échangent avec les frères et sœurs plus jeunes, pour avoir les meilleurs. Je doute qu’on puisse ici leur apprendre à gérer leur provision. C’est la fête, après tout, et les parents sont complices!”
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