À seulement 28 ans, le réalisateur japonais Hiroshi Okuyama a récemment présenté son deuxième long-métrage, My Sunshine. Ce film dépeint avec une grande tendresse un hiver crucial dans la vie de Takuya (interprété par Keitatsu Koshiyama), un jeune garçon originaire de Hokkaido, l’île la plus septentrionale du Japon. Takuya, un enfant rêveur souffrant de bégaiement, développe une passion pour le patinage artistique durant une période où Hokkaido est recouverte de neige. Il est soutenu par son entraîneur bienveillant, Arakawa (Sosuke Ikematsu), et par sa partenaire sur la glace, Sakura (Kiara Nakanishi).
En visite en France pour promouvoir son film, qui sortira en salles le 25 décembre, Hiroshi Okuyama a accepté de répondre aux questions de Courrier international.
COURRIER INTERNATIONAL : Pourquoi avez-vous choisi les paysages enneigés de Hokkaido comme décor pour votre film ?
HIROSHI OKUYAMA : J’ai une véritable passion pour la neige. Bien que je sois originaire de Tokyo, où les chutes de neige sont rares, je garde en mémoire des souvenirs d’enfance où chaque flocon tombé semblait être un événement exceptionnel et magique. D’un point de vue artistique, la neige crée un vide visuel qui met en valeur les éléments que je souhaite montrer. Cela me rappelle le précepte du designer allemand Dieter Rams, qui dit : “Moins, c’est plus”. Ce principe, d’abord énoncé par l’architecte germano-américain Ludwig Mies van der Rohe, souligne l’importance de la clarté et de la sobriété dans la création.
Votre premier film, Jesus, mettait en scène un élève de primaire. Dans My Sunshine, vous filmez de jeunes adolescents. Qu’est-ce qui vous attire dans cette tranche d’âge ? Pourquoi avoir choisi un héros qui bégaie ?
Je suis fasciné par les films qui explorent les défis de la jeunesse, comme Billy Elliot réalisé par Stephen Daldry en 2000, ou L’Esprit de la ruche de Victor Erice. Les adolescents vivent des transitions importantes, et je pense que c’est un moment clé de la vie où les rêves commencent à se former. Quant au bégaiement de Takuya, cela reflète une lutte personnelle qui résonne avec de nombreux jeunes, leur offrant une représentation authentique de la vulnérabilité et de la force.
Avec My Sunshine, Hiroshi Okuyama nous invite à plonger dans un univers où la passion et les défis de la jeunesse s’entremêlent, tout en mettant en lumière la beauté des paysages de Hokkaido.
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