Ce samedi 30 octobre, c’est au tour de l’ancien chef de l’État socialiste François Hollande d’y aller de son analyse. Et pour lui, l’essayiste condamné pour incitation à la haine se rapproche plutôt de Beppe Grillo, cet humoriste italien devenu le chef de file historique du M5S, une formation populiste qui a triomphé en 2016 de l’autre côté des Alpes avant de péricliter depuis.
“Le groupe Bolloré a choisi Zemmour comme porte-parole”
L’ancien locataire de l’Élysée, qui signe un retour médiatique offensif, voit, malgré tout, plusieurs différences entre l’irruption d’Éric Zemmour dans le débat public, et les autres profils de sa trempe. La première: ses liens avec le groupe Vivendi et son pôle médias Canal +.
“Zemmour est une entreprise, avec des résultats financiers, soutenue par un groupe de médias”, estime ainsi François Hollande, visant implicitement le magnat français Vincent Bolloré, en particulier sa chaîne d’informations Cnews, laquelle a accueilli l’essayiste sur son antenne pendant près de trois ans, presque quotidiennement.
“Trump est passé de la télé-réalité à la Maison Blanche, mais il était le candidat du Parti républicain, tandis que Zemmour est le candidat d’un groupe audiovisuel”, tranche ainsi, sans ambages, le socialiste, avant d’insister: “on reprochait à Silvio Berlusconi de mettre ses télés au service de sa carrière politique, mais maintenant, il y a un groupe privé, celui de Bolloré, qui a choisi Zemmour comme porte-parole de ses intérêts.”
Des accusations qui font écho aux critiques dont Cnews a été l’objet, jeudi, après l’analyse trompeuse d’une enquête d’opinion pour l’élection présidentielle. La Commission des sondages a effectivement relevé plusieurs approximations ou erreurs, dont l’une d’entre-elles était au bénéfice de son ancien pensionnaire.
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