Révolution technologique dans le domaine des moteurs de fusée
Un ingénieur en intelligence artificielle, nommé Noyron, a récemment réalisé un exploit impressionnant en concevant et en testant un moteur de fusée cryogénique à aérospike. Contrairement aux moteurs conventionnels, les moteurs aérospike offrent une performance optimale sur une large plage d’altitudes, faisant d’eux des candidats idéaux pour les fusées capables d’atteindre l’orbite en une seule étape. Ce type de véhicule, qualifié de single-stage-to-orbit, représente un véritable graal dans l’exploration spatiale en raison de son efficacité et de sa rentabilité. Fait remarquable, Noyron a réalisé cette conception complexe en quelques minutes, alors que des travaux similaires avaient pris des années aux ingénieurs de la NASA dans les années 1990.
Une vision futuriste de l’ingénierie spatiale
Les cofondateurs de Leap71, Lin Kayser et Josefine Lissner, cherchent à réaliser un projet ambitieux : développer une intelligence artificielle similaire à Jarvis, l’assistant technologique dans les films Iron Man. En octobre 2022, ils avaient déjà testé avec succès le TKL-5, un moteur de fusée 3D imprimé de 5 kilonewtons conçu grâce à Noyron. La stratégie adoptée par l’équipe consistait à élargir la base de données pour améliorer le modèle d’IA et éviter de se limiter à des designs similaires, ce qui peut restreindre l’innovation.
L’ingénierie complexe des moteurs aérospike
Les moteurs aérospike présentent des défis techniques uniques, en particulier en matière de refroidissement des composants. Contrairement aux moteurs conventionnels qui nécessitent des réacteurs longs selon l’altitude, l’aérospike optimise le flux de gaz d’échappement supersonique le long d’un cône, offrant une efficacité améliorée dans les différentes couches de l’atmosphère. Cependant, le refroidissement de l’aérospike, qui se trouve au centre des gaz extrêmement chauds, nécessite des canaux internes complexes et une conception précise, ce qui complique la fabrication.
Intelligence artificielle : une aide précieuse
Pour relever ces défis, l’IA de Leap71 a élaboré un design dans lequel l’aérospike est refroidi par des canaux contenant de l’oxygène cryogénique, tandis que l’extérieur est refroidi par du kérosène. Cette approche a permit au moteur en cuivre de résister à des températures élevées, en gardant les températures autour de 284 ºF. Grâce à des tests approfondis, les données récoltées ont été réintégrées dans Noyron pour perfectionner le modèle thermique, ce qui témoigne d’un processus itératif et novateur dans la conception d’un moteur à aérospike.
Des tests prometteurs et des défis à surmonter
Après la fabrication, le moteur a été envoyé pour des tests à l’Université de Sheffield, où il a été examiné dans un environnement sécurisé. Le premier tir d’essai, effectué le 18 décembre 2024, a dépassé les attentes en termes de performance. Toutefois, des ajustements restent nécessaires, notamment pour optimiser le flux d’oxygène utilisé comme principal refroidisseur. Kayser note que bien que l’équipe ait eu des données utiles de leurs précédents essais, la complexité du design imposait des défis imprévus lors des tests.
Vers un avenir de l’exploration spatiale
Lissner considère cette réussite comme une validation majeure de leur approche basée sur l’IA. Avec une équipe réduite s’efforçant d’une manière efficace de concevoir des moteurs complexes, l’utilisation de Noyron a permis de réduire considérablement le temps nécessaire à la conception et à la révision après les tests. À l’avenir, l’équipe prévoit d’intégrer rapidement les résultats de leurs analyses dans le modèle d’IA afin de préparer d’autres tests. La maîtrise rapide de l’innovation par l’IA pourrait transformer le paysage de l’ingénierie spatiale telle que nous la connaissons.
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