« Il est elle » sur TF1, un film sur une ado trans important mais « pas militant »
Librement inspiré de Barricades, la bande dessinée de Charlotte Bousquet et Jaypee, Il est Elle raconte l’histoire d’Emma (Andréa Furet). Mal dans sa peau, elle grandit avec le prénom Julien tout en s’étant toujours sentie fille. Elle décide de l’annoncer à ses parents, joués par Odile Vuillemin et Jonathan Zaccaï. La nouvelle secoue la famille, qui se déchire sur l’accompagnement d’Emma dans sa transition.
“Un heureux hasard”
Il est Elle parle avec bienveillance de la transition des personnes trans, pour qui le genre qui leur a été assigné à la naissance ne correspond pas au genre qu’ils ressentent, qui forme leur identité intime. Mais si la thématique abordée dans le téléfilm est aujourd’hui un sujet de société, Clément Michel confie que ce n’est “pas un film militant”.
Celui qui n’a pas écrit le scénario raconte avoir avant tout été “plongé dans cette histoire, sans rien connaître du sujet”. Un thème qui est “un heureux hasard” pour Clément Michel mais également pour Andréa Furet puisque l’actrice de 19 ans n’a pas cherché à tout prix un rôle qui fasse écho à son histoire. “Je ne sais pas si c’est le destin ou le hasard”, assure-t-elle.
Manuelle Toussaint / Andsoon Films / TF1
Mais ce n’est pas pour cette raison qu’elle a été choisie pour le rôle. Clément Michel nous précise: “Je l’ai choisie non pas en fonction de ce qu’elle est, mais pour ce qu’elle fait”. Une initiative que salue Andréa Furet, même si, pour elle, il est important de “laisser ce genre de rôle à des personnes concernées”. Et de confier qu’aujourd’hui elle souhaite être reconnue comme une comédienne femme et non pas catégorisée comme une actrice trans: “Trans n’est pas mon métier”.
“Informer, émouvoir et bouleverser”
Il est Elle raconte l’histoire de la transition d’Emma, mais dépeint également l’angoisse de sa mère, la peur de son père et la colère de sa sœur face à sa décision. Le film, présenté en deux parties, inscrit les personnages dans un petit village, où la question de la transidentité n’est pas commune. Il pose la question: comment comprendre quand il n’existe pas de modèle auxquels se référer?
Mais le film n’est pas “une histoire qui plombe”. Clément Michel indique avoir voulu apporter de la légèreté “en s’amusant avec les collégiens et les lycéens”, et ajouter “des pointes heureuses”. Andréa Furet a également été séduite par cette vision “teenage, high school”, où se mêlent histoires d’amour et groupe de rock.
Manuelle Toussaint / Andsoon Films / TF1
Transmettre un message sur les personnes trans n’est pas la raison première de leur implication dans la création du film. Mais Andréa Furet nous dit avoir tenté de “défendre au mieux cette thématique, informer, émouvoir, bouleverser les gens et aider les personnes dans cette situation pour les pousser dans leur démarche”.
Interrogée sur les réactions que le téléfilm pourrait engendrer, Andréa Furet nous confie être sereine, et ne pas appréhender. Clément Michel déclare quant à lui que le film “est là où il fallait qu’il soit”.
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