Un réseau de tunnels complexe découvert en Syrie
Après la chute du régime de Bachar Al-Assad, un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) a pu explorer un réseau de tunnels interconnectant le complexe militaire de la garde républicaine et le palais présidentiel en Syrie. Ce réseau, situé sur le mont Qassioun qui surplombe Damas, témoigne des efforts désespérés du régime en place pour sécuriser son pouvoir et sa capitale. Ce développement offre un aperçu fascinant de la manière dont les forces militaires se sont organisées pour défendre le président autocratique.
Un constat révélateur
Mohammad Abou Salim, un responsable de la coalition Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), a décrit son expérience après avoir pénétré dans le camp militaire. Il a rapporté : « Nous avons trouvé un vaste réseau de tunnels, qui arrive jusqu’au palais présidentiel ». Ces tunnels témoignent de la préparation militaire mise en place pour faire face à une éventuelle offensive. En outre, les bunkers découverts étaient équipés de télécommunications, d’électricité, et avaient été conçus pour maintenir les soldats en conditions opérationnelles.
Des infrastructures militarisées
- Les bunkers comprennent de vastes pièces pour les soldats.
- Des tunnels rudimentaires permettent de stocker des munitions.
- Une variété d’équipements militaires, y compris des chars et canons, est visible.
Cette découverte soulève des questions cruciales sur l’état de préparation et les ressources militaires mobilisées par le régime d’Assad. En effet, la présence de matériel sophistiqué dans un tel environnement témoigne d’une logistique bien pensée mais également d’un désespoir face à la menace grandissante de l’opposition.
Symboles d’un régime en déliquescence
Un aspect frappant de cette exploration est le moral des troupes. Dans l’immense camp de la garde républicaine, des soldats s’entraînent en tirant sur les portraits de Bachar Al-Assad et de son père, Hafez Al-Assad, ce qui illustre un rejet croissant de leur ancien symbole de pouvoir. Par ailleurs, des barils vides, utilisés par le régime pour bombarder des zones civiles, sont visibles, soulignant la brutalité des tactiques militaires employées pendant le conflit.
Les conséquences des bombardements
Ces barils n’étaient pas de simples déchets : leur usage a été largement dénoncé par l’ONU, qui a qualifié ces actions de violations des droits humains. L’armée d’Assad avait effectivement eu recours à ces barils d’explosifs pour cibler des zones tenues par ses adversaires, causant des souffrances considérables parmi les civils. La découverte de ces éléments renforce l’image d’un régime ayant perdu toute légitimité et dont les actions étaient motivées par une stratégie de terreur.
Une nouvelle ère en Syrie
Cette mise en lumière du réseau de tunnels transformera sans doute la perception internationale du conflit syrien. L’implication de **Hayat Tahrir Al-Cham** dans la libération de Damas est un tournant significatif qui pourrait remodeler la dynamique du pouvoir dans le pays. Alors que le régime s’effondre lentement, les nouvelles alliances et les forces émergentes, propulsées par le mécontentement populaire, pourraient bien donner naissance à une **Syrie post-Assad** totalement redéfinie.
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