Un tournant décisif pour Israël

Israël s’engage dans une trajectoire d’expansion territoriale marquée par des mouvements militaires significatifs, dix-huit mois après l’attaque du Hamas, survenue le 7 octobre 2023. À présent, les soldats israéliens occupent Gaza et annexent de facto des zones de la Cisjordanie. Cette offensive s’étend aussi à deux zones tampons au-delà des frontières nord du pays, touchant des pays voisins comme le Liban et la Syrie.

Une guerre multidimensionnelle

Jamais auparavant Israël n’avait été engagé dans une guerre si large et prolongée, impliquant simultanément de multiples fronts. L’aviation israélienne intensifie ses frappes à Beyrouth, tandis que l’infanterie est positionnée à quelques dizaines de minutes de Damas. Par ailleurs, Israël se montre de plus en plus ambitieux, en menaçant de cibler des installations nucléaires en Iran et envisageant potentiellement d’entraîner les États-Unis dans un plan de changement de régime à Téhéran.

Un revers pour le Hamas et ses alliés

Les événements du 7 octobre ont précipité un changement radical des dynamiques régionales, conduisant à une reculade des alliés du Hamas. Initialement, le mouvement palestinien espérait entraîner le Hezbollah, la Syrie et l’Iran dans un conflit direct avec Israël. Pourtant, ces alliés se sont montrés réticents. Le Hezbollah, par exemple, a opté pour une escalade lente, mais a finalement manié une réponse qui s’est soldée par une défaite face à l’opération israélienne durant l’automne 2024.

Les conséquences sur le régime syrien

La défaite du Hezbollah a eu des répercussions inattendues pour le régime de Bachar Al-Assad. Ce dernier s’est écroulé en décembre 2024, laissant Israël dans une posture d’étonnement face à cette opportunité. Depuis lors, les forces israéliennes tentent d’influencer et de contrôler les Druzes du Golan, s’aventurant bien au-delà de la ligne d’arrêt établie après la conquête de cette région en 1967. Parallèlement, Israël s’emploie à déstabiliser le régime de Damas, rivalisant d’influence avec la Turquie.

Une nouvelle stratégie militaire

À la lumière des récents événements, le ministre de la Défense israélien, Israel Katz, a exprimé durant son discours en février une prise de conscience cruciale : « Nous ne permettrons plus l’existence d’organisations radicales près de nos frontières… Gaza, Liban, Syrie et autour des implantations en Cisjordanie sont désormais hors de question ». Cette stratégie pragmatique illustre une volonté de fer d’éliminer toute menace potentielle à la sécurité israélienne, déterminant ainsi l’avenir du conflit dans la région.

Perspectives d’avenir incertaines

À mesure qu’Israël poursuit ses actions militaires, la question demeure : quelles seront les conséquences à long terme de cette dynamique sur la stabilité régionale ? Avec des menaces renouvelées vis-à-vis de l’Iran et une intensification des opérations sur plusieurs fronts, la possibilité d’une escalade ou d’un nouveau conflit semble toujours présente. Un contexte d’engagement militaire renforcé pourrait, à terme, redéfinir la carte géopolitique du Proche-Orient.


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