Je suis confiné dans une maison avec 22 colocataires
« KKrrRR….Kiki au rapport….KrrcRRr… je répète Kiki au rapport…c’est l’heure de l’apéro ». On est vendredi soir, 18h, les Français n’ont plus le droit de sortir de chez eux. Au quatrième étage de la « Villa Philosophe », une grande bâtisse nichée au milieu des arbres, « Kiki » mon voisin de chambre et jeune diplômé en finance de marché actuellement sans emploi, émerge de sa sieste. Armé de son talkie-walkie et vêtu d’un seul short de sport, il appelle sur le canal 4 tout ceux qui voudraient le rejoindre dans un des trois salons de la maison. Il n’en faut pas plus pour que sa bande de potes se joigne à lui pour une partie de beer-pong. Déboulent alors, 4 étages plus bas, dans un demi-sous-sol sombre, mais spacieux, Maxence* et « Loupette », 23 ans, tous deux alternants en école de commerce, ainsi que François-Xavier*, 29 ans ingénieur dans l’aérospatial, sans emploi depuis un an. Sur un canapé, à distance, Lou, 21 ans et Marie, 20 ans, la cadette de la communauté, sont scotchées à « La villa des cœurs brisés ».
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