C’est une agression qui a suscité peu d’attention. De celles dont le récit ne figure pas sur BFMTV, encore moins sur CNews. Micheline Rondeau, âgée de 57 ans, est agente d’entretien à la mairie de Saint-Fargeau-Ponthierry (en Seine-et-Marne) depuis deux décennies. Le 30 juillet 2024, son employeur lui demande de nettoyer une salle des fêtes. Alors qu’elle lave les vitres avec une collègue, une femme s’approche d’elle : “C’est à vous cette voiture ?” Micheline acquiesce. La femme manifeste son mécontentement avant de se rendre à l’intérieur d’un immeuble. Une demi-heure plus tard, elle réapparaît, accompagnée de son partenaire. “Vous êtes encore là ?” s’étonne-t-elle. Micheline lui explique qu’elle quittera les lieux à 14 heures, à la fin de son service. C’est à ce moment que le compagnon de la femme lui aurait lancé : “Si vous n’êtes pas contente, retournez dans votre pays.” Micheline sort alors de l’immeuble. “Je lui ai dit : “Mais pourquoi me parlez-vous comme ça ? La France est mon pays””, déclare-t-elle avoir répondu. “Ça se voit très bien que vous n’êtes pas d’ici”, aurait répliqué l’homme. Il se serait ensuite penché pour attacher son bébé dans la voiture avant de pousser la portière du véhicule. “L’erreur que j’ai faite, c’est de m’adosser à sa voiture”, raconte Micheline Rondeau.
« Il a sorti un couteau (…) Il m’a dit “je vais en finir avec toi sale négresse. Je vais te trancher la gorge”. » L’homme l’aurait ensuite fait tomber au sol, la frappant, et lui aurait arraché son téléphone. “Je me suis débattue. Qu’est-ce que je pouvais faire face à la force d’un homme sur une femme de 57 ans ? C’est là qu’il a sorti un couteau qu’il avait dans sa poche. Il m’a dit “je vais en finir avec toi sale négresse. Je vais te trancher la gorge.”” Accompagné de sa compagne et de son frère, l’homme serait ensuite parti en voiture. Micheline s’est évanouie. Sa collègue, une intérimaire qui a commencé son poste une semaine plus tôt et présente sur les lieux, appelle la police.
Le jour même, Micheline dépose une plainte au commissariat de Moissy-Cramayel pour violences volontaires avec arme et injures à caractère racial. Dans le procès-verbal de sa plainte, auquel Le Média a eu accès, Micheline précise : “J’ai crié mais je ne pouvais pas bouger car il était sur moi. Il a lâché mon cou et a sorti de sa poche droite, avec sa main droite, un couteau type couteau à steak à lame crantée et avec un manche noir. Il a attrapé de sa main gauche les tresses que j’avais sur la tête et de sa droite, il m’a lacérée au niveau de l’arcade sourcilière gauche. Ma collègue hurlait au secours”. Pour lire la suite abonnez-vousJe m’abonne et je soutiens la presse indépendante
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