“Les recherches se sont terminées hier en fin de journée (samedi) sans qu’il ait été possible de retrouver la victime” dont l’embarcation a été retrouvée au large de l’archipel des Açores, a indiqué la marine lusitanienne dans un communiqué.
“Il y a eu des confusions”
La veille, l’entourage du navigateur de 75 ans, qui s’était fait connaître en traversant l’Atlantique dans un tonneau en 2019, avait rapporté que son corps avait été “retrouvé sans vie” à l’intérieur de son embarcation de la cabine du canot L’Audacieux.
Interrogée dimanche soir par l’AFP, une porte-parole de la marine portugaise a expliqué qu’au cours de l’opération de sauvetage les secouristes avaient eu “des raisons fortes de croire qu’un corps pouvait se trouver à l’intérieur”.
“Il y a eu des confusions que nous cherchons actuellement à éclaircir. Nous n’en savons pas plus. Nous sommes en attente d’informations des autorités portugaises”, a indiqué de son côté l’équipe du baroudeur à l’AFP en France.
L’aventurier se disait “en grande difficulté”
“Malheureusement, depuis 00H34 hier matin (vendredi), nous n’avons plus aucun contact ni aucune manifestation de sa part”, disaient samedi matin à l’AFP des membres de son équipe. Selon eux, il avait déclenché ses deux balises de détresse, “indiquant être ’en grande difficulté”.
Le canot du septuagénaire a été retrouvé à l’envers, comme en témoigne une photo diffusée par la marine portugaise où l’on voit la coque de l’embarcation flottant à la surface, puis hissé à bord d’une de ses corvettes.
Le premier navire de marine marchande à avoir rejoint la position d’où était partie l’alerte “a indiqué avoir aperçu l’embarcation et le navigateur aux premières heures du vendredi 21 janvier, mais quand il s’est approché de l’embarcation il a indiqué que l’homme ne s’y trouvait plus”.
“Un des navires marchands a recueilli un sac imperméable qui contenait à l’intérieur les documents d’identification du navigateur”, a précisé la marine portugaise. Lors des derniers contacts, Jean-Jacques Savin se trouvait au nord de Madère, au large, et faisait route vers l’île de Ponta Delgada, dans l’archipel des Açores, pour réparer.
Car peu après son départ de Sagres (sud du Portugal) le 1er janvier, ce grand sportif avait été vite dérouté en raison de mauvais vents. Son parcours initial avait ainsi été rallongé de 900 km puis il devait rencontrer de graves problèmes d’énergie et de communication.
“Narguer la vieillesse”
Mercredi, sur sa page Facebook, Jean-Jacques Savin mentionnait la “forte houle et la force de vent”, ajoutant qu’il était obligé d’“utiliser (son) désalinisateur manuel”. “Cela me coûte de l’énergie physique. Rassurez-vous, je ne suis pas en danger!”, écrivait-il.
Habitant d’Arès, sur le bassin d’Arcachon, dans le sud-ouest de la France, il entendait traverser l’Atlantique à la rame et devenir “le doyen de l’Atlantique”, “une façon de narguer la vieillesse”.
Il avait fêté ses 75 ans le 14 janvier à bord de son canot de huit mètres de long, 1,70 m de large et équipé de deux cabines et d’un poste de rame. “Je pars en vacances vers le grand large, je prends trois mois de vacances”, s’amusait-il peu avant son départ.
En 2019, cet ancien militaire parachutiste, mince et musclé, avait passé plus de quatre mois dans un bateau en forme de tonneau de trois mètres de long et 2,10 m de diamètre. Il avait ainsi traversé l’Atlantique en solitaire, poussé par les vents et les courants. Cet ancien pilote privé et conservateur de parc national en Afrique avait ainsi rallié les Antilles, qu’il espérait à nouveau rejoindre à la rame.
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