Il s’est subitement évanoui et a dû être évacué du box par l’escorte de l’administration pénitentiaire. “Il a tourné de l’oeil”, a expliqué à l’AFP l’un des avocats des parties civiles, maître Gilles-Jean Portejoie, qui était face à lui. Il a ensuite été conduit aux urgences, a précisé le président de la cour d’assises.
“Jonathann Daval a fait un malaise et compte tenu du fait qu’il ne se remet pas, il est parti en véhicule médicalisé pour être examiné aux urgences”, a déclaré le président de la cour d’assises Mattieu Husson. Dans la soirée, l’avocat général Emmanuel Dupic a donné des nouvelles de l’accusé: “Je sors de l’hôpital, le premier diagnostic posé est un malaise vagal, son état de santé est rassurant.”
“Je leur ai menti”
Le magistrat prévoit “une reprise du procès demain (jeudi) matin, sans changement”, mais “un examen médical sera néanmoins fait juste avant la reprise de l’audience, pour garantir parfaitement ses conditions de santé”. “Il a été placé en observation à l’hôpital de Vesoul pour la nuit pour lui éviter le transport fatigant depuis la maison d’arrêt de Dijon”, a précisé Emmanuel Dupic.
Peu de temps avant ce malaise, Jonathann Daval avait présenté ses “excuses”, ajoutant aussitôt que ce qu’il avait fait n’était “pas excusable”. “C’est peut être pas adapté, mais je voudrais d’abord avoir des excuses, même si c’est pas excusable ce que j’ai fait”, avait déclaré l’homme de 36 ans, la voix étranglée par l’émotion.
“Je leur ai enlevé leur fille, je leur ai menti”, a-t-il ajouté à l’adresse des parents d’Alexia, qui l’avaient exhorté auparavant à dire la “vérité”.
Ses excuses englobent également “l’histoire du complot qui a détruit votre vie et la vie de ma famille à qui j’ai menti aussi”, “les gendarmes aussi, à qui j’ai menti, qui ont dû refaire des recherches supplémentaires”.
“J’ai menti à la France aussi”
“J’ai menti à la France aussi”, a dit le trentenaire dont le visage de veuf éploré s’était affiché pendant trois mois dans les médias, avant son interpellation en janvier 2018.
“C’est pas pardonnable ce que j’ai fait, mais voilà, je suis quand même en train de le dire”, a-t-il ajouté, avant de décrire la nuit du 27 au 28 octobre 2017 où il a tué son épouse, sur fond de tensions très fortes au sein du couple.
Il a maintenu la version livrée en fin d’instruction : “elle me demande un rapport (sexuel) que je refuse. Ensuite il y a des réflexions sur moi, sur mon comportement, je ne suis pas là pour elle…”
“Moi ce que je fais d’habitude… fuir le conflit, partir de la maison… Là une dispute a commencé et qui se termine dans les escaliers, où je l’ai frappée, étranglée”, a poursuivi l’accusé.
Ensuite, il dit avoir mis le corps de sa femme dans son véhicule professionnel puis avoir pris la route le matin suivant “pour l’emmener dans un bois, mettre le feu au corps”, puis se “faire un alibi”.
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