La carte vitale pourrait bientôt fusionner avec la carte d’identité.
Le combat de l’association Banlieues Santé contre les inégalités d’accès aux soins
30 % des cartes Vital seraient dépourvues de photo, ce qui permettait facilement d’utiliser celle d’un tiers. Certaines personnes prêteraient leur carte quand d’autres la loueraient. Le gouvernement a déjà désactivé 2,3 millions de cartes Vitale qui seraient en “surnombre”. “C’est à la fois une mesure de simplification et une garantie supplémentaire sur l’identité de la personne et les droits associés”, a expliqué Gabriel Attal. “C’est très important de renforcer nos moyens (de lutte) contre la fraude sociale”, a encore affirmé le ministre de l’Action et des Comptes publics le 30 mai dernier lors d’une visite à la Caisse nationale d’allocations familiales à Paris, disant aussi vouloir s’attaquer au phénomène “sans stigmatisation ni instrumentalisation”.
Les détracteurs dénoncent un manque de libertés. La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) craint notamment que la police ait recours à des données de santé. La CNIL souhaite veiller à la bonne protection des informations personnelles de chaque citoyen français. Le gouvernement s’est dit rassurant et a affirmé que la puce sera divisée en deux parties indépendantes : d’un côté, les informations liées à l’identité de la personne, de l’autre, celles liées à la sécurité sociale. Ce système a déjà été adopté par d’autres pays européens, notamment la Belgique depuis 2014, le Portugal et la Suède. Le gouvernement français se laisse jusqu’à fin 2023 pour décider de à partir de quand et comment se fera la transition vers le nouveau système de carte. Gabriel Attal a annoncé “une mission de préfiguration pour déterminer le calendrier et les modalités” pour dire “comment et dans quels délais (ce projet sera) possible”.
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