Dans le 2ème arrondissement de Paris, une trentaine de familles sans logement occupent depuis janvier 2020 un ancien commissariat, désormais à l’abandon. Environ 70 personnes – y compris une vingtaine d’enfants – s’y sont installées avec l’aide de l’association Droit au logement (DAL), n’ayant aucune autre solution que la rue, malgré leurs demandes répétées de logement aux pouvoirs publics.
Certaines, comme Aicha, déléguée des occupants et mère célibataire, viennent directement de la rue et risquent d’y retourner. D’autres, comme Ouzid, mère de trois enfants, n’ont pas de solutions. Toutes, pourtant, travaillent, cotisent et ont fait demande de HLM – sans succès, pour l’instant.
Le bâtiment qu’elles appellent maison a été vendu par la préfecture de Paris à UFI France, une société immobilière, qui souhaite en faire un hôtel de luxe. En janvier, suite à l’occupation des locaux, c’est la préfecture elle-même qui avait demandé l’expulsion immédiate des familles. Maintenant, c’est UFI France qui est revenue à la charge pour exiger l’évacuation des locaux. Le tribunal lui ayant donné raison, l’expulsion risque d’être imminente, d’après les activistes du DAL. Une expulsion qui va jeter à la rue des dizaines de familles avec enfants, pour faire de la place à un hôtel de luxe : le “monde d’après”, dans toute sa cruauté.
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