La Tour Luma à Arles, un étonnant bâtiment qui domine la ville
ARCHITECTURE – Connue pour ses arènes romaines classées au patrimoine mondial, la ville d’Arles s’enrichit ce samedi 26 juin d’un nouveau monument, une tour aux reflets métalliques de 56 mètres de haut conçue par l’architecte Frank Gehry, phare du vaste “campus créatif” de la Fondation Luma.
Concepteur du musée Guggenheim de Bilbao enrobé de titane ou du Walt Disney Concert Hall à Los Angeles, Frank Gehry, 92 ans, a enveloppé de 11.000 panneaux d’inox cette tour ceinte à sa base d’une vaste rotonde en verre, le “drum”. Elle abrite des expositions d’art contemporain, une bibliothèque, des bureaux…
De loin, l’édifice torsadé reflète les lumières changeantes de cette ville qui inspira le peintre Van Gogh et prend les teintes calcaires du massif des Alpilles, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus. Sa structure, rappelant un amas de bloc rocheux, s’embrase d’orangé au soleil couchant.
“Monumentalité architecturale”
“C’est une ville qui connaît la monumentalité architecturale depuis qu’elle a été fondée”, rappelle le directeur de Luma Arles Mustapha Bouhayati en évoquant les arènes et le théâtre antique romains. La tour Luma est “une continuité de cette monumentalité architecturale (…) on construit ici un peu le patrimoine de demain”.
Comme souvent, lorsque l’architecture moderne rencontre le patrimoine ancien, les discussions sont allées bon train entre partisans et détracteurs de la tour, même si après des années de construction, elle semble désormais “entrée dans le paysage” arlésien.
“Le désir est que les gens viennent s’emparer de ce lieu et que les récalcitrants puissent venir voir aussi ce qui s’y passe”, déclare à l’AFP Maja Hoffmann, mécène suisse, qui voit l’édifice comme un “phare” de son complexe Luma Arles qu’elle inaugure samedi sur onze hectares d’une friche industrielle située sur les anciens ateliers SNCF du XIXe siècle.
“On franchit une étape importante dans ce projet (…) c’est un chantier de sept ans et dix ans, même plus, d’années de réflexion”, ajoute-t-elle.
Outre sa tour, Luma compte des espaces d’exposition et de performance dans les anciens ateliers des Forges, de la Mécanique générale ou au “magasin électrique”. Mais aussi un skatepark phosphorescent, créé par l’artiste coréenne Koo Jeong A, et un vaste parc public conçu par le paysagiste belge Bas Smets et réalisé en partenariat avec la ville d’Arles.
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