“Est-ce qu’un on a le droit de détruire un homme en public, de le livrer à ce lynchage-là, alors que la loi interdit de la juger. Et pourquoi est ce que la loi interdit qu’il soit juger? Parce que tout cela remonte à 30 ans, parce que la vérité d’hier n’est pas la vérité d’aujourd’hui”, souligne Jacqueline Laffont, qui dénonce encore une “opération de destruction”.
Les faits sont prescrits
L’enquête télévisée comprend en outre le témoignage de la militante écologiste Claire Nouvian, laquelle accuse dans Le Monde Hulot de se placer en victime, et revient sur la plainte pour viol déposée en 2008 par Pascale Mitterrand, petite-fille de l’ancien président François Mitterrand, dont la révélation avait fait grand bruit début 2018 lors de la parution d’une enquête dans le magazine Ebdo avant d’être classée sans suite.
Mais comme le souligne Jacqueline Laffont, les faits sont prescrits. C’est pourquoi les propos de la ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes Élisabeth Moreno, qui appelait les femmes à parler à la justice, “prescription ou pas prescription”, a indigné l’avocate. Cette dernière juge “dramatiques” et “déplacés” les propos de la ministre. “La prescription c’est la loi, des délais ont été fixés. Est-ce que c’est Nicolas Hulot qui a choisi le délai? non”, souligne-t-elle. Comme un écho aux propos de la journaliste Élise Lucet, présentatrice de l’émission, qui affirmait également sur le plateau de BFMTV qu’il n’y a “pas de prescription journalistique”.
La veille de la diffusion du reportage, l’ancien ministre d’État du gouvernement d’Édouard Philippe (2017-2018) avait nié formellement sur BFMTV ces accusations d’agressions sexuelles et annoncé quitter “définitivement” la vie publique, pour protéger ses proches et sa Fondation des retombées de ce qu’il qualifiait lui aussi de “lynchage”.
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