- les photos de plage (option musique “Happy” de Pharrel Williams) ou de sorties au marché (ambiance musicale “Le temps est bon”) sur Insta (hashtage FamilyTime)
- Bison pas-si-fûté-que-ça qui -oh scoop!- voit rouge le premier samedi du mois
- le débat cocktail du moment (le Spritz, c’est déjà dépassé?)
- et les cahiers-vacances!
À l’époque où tout le monde a un avis sur tout (surtout quand on n’est pas concerné directement), les cahiers-vacances font encore débat: pour ou contre? Est-ce que je suis une horrible mère-tigre si j’achète des cahiers-vacances à mes enfants? Est-ce que je suis une mauvaise mère qui se désintéresse de la scolarité de ses enfants si je passe devant les cahiers-vacances aussi vite que devant les saucisses de tofu? Et si (comme tout dans la vie!), ce n’était pas aussi simple que cela? Voici quatre idées reçues sur les cahiers-vacances, que vous avez certainement entendu au détour d’un rayon de supermarché ou d’une terrasse de maison de famille; et mon avis “double casquette” (maman/professionnelle de l’éducation) sur la question:
Idée reçue numéro 1: “C’est pour les occuper”
Cela dit, il est vrai que certains cahiers de vacances sont bien ficelés, et que pour des enfants au profil plutôt scolaire (= qui vont aimer rester assis 30 minutes avec une gomme et un crayon et prendre plaisir à résoudre des exercices), les exercices des cahiers sont attirants. La plupart fonctionnent par double page articulée autour d’un thème (souvent été ou vacances, mais pas systématiquement) avec un texte à lire. Cela peut faire une palette d’activité parmi d’autres, et un compagnon idéal pendant la sieste des parents (moins bruyant que la télé, moins énergivore que la Switch).
Idée reçue numéro 2: “C’est pour garder l’habitude de l’école”
Idée reçue numéro 3: “C’est pour réviser”
Un enfant qui a des difficultés en classe les a très certainement depuis le début de l’année scolaire. Penser pouvoir combler ces difficultés ou « rattraper » un quelconque retard est illusoire. De nombreux parents, et cela part toujours d’une bonne intention, proposent pour éviter le redoublement de leur enfant de le faire réviser pendant les vacances, or c’est juste impossible… Il peut être salutaire, si vous souhaitez faire une remise à niveau, de vous tourner vers une structure ou de déléguer ces révisions à un autre adulte de votre famille; afin de conserver des moments de plaisir et de repos avec votre enfant.
Idée reçue numéro 4: “C’est pour s’amuser”
Pour s’amuser, et pour apprendre, un enfant a particulièrement besoin de manipuler et de verbaliser avant de pouvoir saisir le concept. Les vacances d’été, déconnectées de la maison qui plus est, sont l’occasion idéale de partager des moments en famille, de vivre des expériences et de les transposer à des situations scolaires (ou pas) : parties de jeux de cartes, match de foot sur la place, préparation du pique-nique, …. Toutes les situations de la vie quotidienne peuvent être l’occasion de réactiver des connaissances et de questionner le monde. Mais pour qu’une expérience soit pleinement saisi par son cerveau, il faut que l’enfant ait vécu la situation, manipulé des matériaux, et que vous ayez échangé avec lui (vous lui avez verbalisé clairement ce qu’il s’est passé, vous l’avez questionné, vous lui avez expliqué, vous en avez reparlé quelques jours plus tard,…).
Alors on fait quoi pour les occuper, garder l’habitude de l’école, les faire réviser et les amuser, sans cahier vacances?
Les jeux de société et moments de jeux partagés entre plusieurs générations permettent aux plus jeunes de travailler les liens et les règles de vie de façon ludique. La logistique des repas, recettes de cuisine et préparation de la table, fait travailler la numération : le plus jeune compte les pêches et les melons, tandis que le plus grand révise la proportionnalité en préparant une quiche au thon pour 12 personnes.
Le temps long des vacances permet aussi de se plonger dans le plaisir de lire : posez votre téléphone, et accompagnez votre enfant dans la lecture en prenant vous même un livre ! Si vous avez prévu le coup, deux ou trois petits romans ou BD (recommandés par le libraire) ont rejoint votre valise. Sinon, vous pouvez choisir avec votre enfant : de nombreuses résidences de vacances proposent des services de bibliothèques. Et pas de pression si ce n’est pas l’année pour lire un pavé : les magazines pour enfants et jeunes se sont bien développés, vous trouverez des titres dans presque tous les thèmes. Et qui sait, votre enfant découvrira un magazine qu’il voudra continuer de lire une fois les vacances finies ! On fait lire tout, tout le temps ; la carte du restaurant, les pannaux sur le marché, le règlement de la piscine. On montre ainsi que lire, c’est accéder à un nouvel univers. Et comme savoir lire ne veut pas dire ne plus être un enfant, on n’abandonne pas trop vite le rituel de lecture de l’histoire du soir !
Enfin, l’été est le moment idéal pour laisser son esprit vagabonder et s’adonner à la création artistique : roue sur la plage, Land Art dans la forêt, dessins sur la nappe, écriture d’une histoire à plusieurs voix,… tout est bon pour laisser libre court à son imagination. Les nombreux spectacles de rues apportent de l’eau au moulin des enfants, et vous aurez du mal à finir l’été sans un « pesctacle » produit par les petits cousins S’ils se débrouillent bien, ils vous feront payer l’entrée, mais ce n’est pas grave… ce sera l’occasion de faire des maths !
Ce témoignage, initialement publié sur Le Blog de Carla, a été reproduit sur Le HuffPost avec l’accord de son autrice.
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