Le Covid m’a sevrée des boîtes et de l’alcool – BLOG
La soirée ressemblait à toutes les autres, avec beaucoup plus de monde que d’ordinaire, on faisait quelques rencontres. On buvait beaucoup plus que d’habitude et on a franchi une limite que l’on s’était fixée: ramener chez nous un groupe de trois garçons que l’on ne connaissait absolument pas pour un after.
Après, on a pris la voiture pour les ramener et, au retour, on s’est arrêtées sur le parking d’Ikea pour dormir. C’était ça une vie normale pour moi.
Jusqu’au Covid.
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Mon rapport avec les boîtes de nuit et l’alcool a complètement changé depuis. Je n’irai plus en boîte.
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Entre 50 et 150 euros par soirée
Vice a demandé à trois spécialistes de l’alcool de décrypter ses effets sur notre organisme. Si, à 20 ans, on est encore solide sur ses appuis, passé la trentaine notre corps peut nous le faire payer.
Je passais en coup de vent chez mes parents, juste histoire de dormir, manger, me préparer pour sortir le soir. Malgré leurs remarques, toujours les mêmes: “C’est pas un hôtel ici”; “On te voit jamais”; “Tu vas pas encore sortir.”
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À l’annonce du confinement, j’étais gavée, énervée. Mais, à l’inverse de ce que je pensais à ce moment-là, cette pandémie a eu un effet positif sur moi. Le confinement m’a permis de me retrouver avec moi-même, de prendre du recul et le temps de poser les choses, dans ma tête, mais aussi sur le papier.
Nos soirées maintenant c’est de la musique et des jeux
Mes amies avec qui je sortais sont toujours mes amies actuelles. On s’en est sorties ensemble, on grandit et on avance ensemble. On a une amitié plus que sincère, solide et saine. On adore se faire des soirées à la maison, tranquilles, juste entre nous, avec un peu de musique, des jeux: Monopoly, Limite Limite, Picolo, karaoké…
J’aime profiter des choses simples et toutes bêtes de la vie: aller au restaurant, au cinéma, profiter de ma famille le dimanche, se faire des petites bouffes à la maison avec les copines.
Boire de l’alcool est souvent une histoire de pression sociale. Au-delà des effets, c’est pour être acceptée que Chloé a commencé. Avant de gagner en maturité.
Aujourd’hui, je me sens mieux, mais ce n’est pas fini. J’ai surtout appris que l’addiction est une réelle maladie.
Ce billet provient des ateliers d’écriture menés par la ZEP (la Zone d’Expression Prioritaire), un dispositif média d’accompagnement à l’expression des jeunes de 15 à 25 ans qui témoignent de leur quotidien comme de toute l’actualité qui les concernent.
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