Le « délit de non-partage des tâches domestiques » séduit les Français, mais…
Au-delà de toute faisabilité juridique, un sondage réalisé par l’Ifop pour Consolab et publié jeudi 7 avril révèle que les Français et surtout les Françaises sont loin de juger cette proposition absurde; elle induit que la sphère privée des tâches domestiques est un impensé des politiques d’égalité femme-homme.
47% des interrogés adhèrent en effet à l’idée d’un délit de non-partage et 10% s’y déclarent très favorables. Une opinion partagée de manière assez équilibrée puisque 50% des femmes et 44% des hommes y sont favorables. Sans surprise, ce sont les plus jeunes qui sont les plus enthousiastes: près des deux tiers (61%) des femmes âgées de moins de 30 ans voient cette idée d’un bon œil. C’est 22 points de plus que leurs aînées âgées de plus de 65 ans (39%).
Jusqu’à porter plainte?
Mais les Françaises et les Français seraient-ils pour autant prêts à déposer plainte parce que leur conjoint(e) refuse de nettoyer les toilettes ou de sortir la poubelle? La réponse est non: seules 15% des femmes interrogées et 13% des hommes répondent favorablement à cette question.
C’est chez les femmes s’affirmant comme étant “très féministes” que la disposition à se rendre au commissariat est la plus élevée, plus d’1 sur 5 (21%) se disant prête à franchir le pas contre 13% chez celles qui se disent “non féministes”.
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Selon les résultats de ce sondage, la répartition des tâches domestiques, si elle progresse lentement, reste une charge mentale pour les femmes. Et a des conséquences sur la vie de couple. Plus de la moitié des Françaises (57%) estiment en faire plus à la maison que leurs partenaires, ces derniers leur donnant globalement raison puisque seulement un homme sur six (16%) assure être plus actif en la matière que sa conjointe.
56% des femmes interrogées estiment tout de même que leur conjoint est plus impliqué que ne l’était leur propre père, quand 10% jugent qu’il en fait moins.
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