C’est “le souhait du président et du gouvernement de tenir cet engagement”, a affirmé à franceinfo le cabinet d’Olivier Véran, qui précise toutefois vouloir laisser “le temps au vote”.
Concrètement, cela signifie que si un malade du cancer ne fait pas de rechute cinq ans après son dernier traitement, il n’aura plus à le déclarer à son assureur et à payer des primes d’assurances supplémentaires en raison des risques. Le délai est actuellement de dix ans, de cinq ans pour les moins de 21 ans.
“Nous ne demandons ni compassion ni pitié. Mais juste l’égalité citoyenne”
Le Sénat à majorité de droite a adopté mercredi 26 janvier un amendement dans le cadre du vote de la réforme de l’assurance emprunteur, visant justement à inscrire directement dans la loi cette réduction du délai du “droit à l’oubli” sans condition d’âge, et de l’étendre aux pathologies chroniques.
“On y croit”, a tweeté l’association RoseUp, dont les dirigeantes ont été reçues par le ministère de la Santé. Dans une tribune publiée dans Le Monde le 25 janvier, Céline Lis-Raoux, cofondatrice de RoseUp, défendait ce droit à l’oubli: “Recherche d’emploi, emprunt, assurance le citoyen est sans cesse confronté à la maladie qu’il a traversée, comme si le cancer projetait, à perpétuité, une ombre sur son existence.”
“Nous ne demandons ni compassion ni pitié. Mais juste l’égalité citoyenne, écrivait alors Céline Lis-Raoux. Le droit d’emprunter équitablement de l’argent, de s’assurer, de s’investir dans l’avenir, de créer des entreprises et de ne plus être contraints par un traitement inique.”
La mesure doit de nouveau être abordée jeudi, lors d’une commission mixte paritaire entre le Sénat et l’Assemblée Nationale.
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