Le lieutenant-colonel Sébastien Botta meurt dans un crash d’hélicoptère au Sinaï
“La FMO va conduire une enquête afin de déterminer la cause de l’accident”, poursuit le communiqué, selon lequel ”à ce stade, il n’y a pas d’information indiquant que le crash n’était pas un accident”.
De nombreux officiels français, à commencer par la présidence de la République et l’état-major des Armées ont réagi à la nouvelle. “Le Président de la République s’incline avec un profond recueillement devant la mémoire de cet officier et présente, au nom de la Nation, ses condoléances à sa famille, à ses proches et à ses frères d’armes”, écrit notamment l’Élysée.
Le Président de la République a appris avec une grande tristesse le décès du lieutenant-colonel Sébastien Botta, officier français engagé en opérations au Sinaï, en Égypte, au sein de la « Force Multinationale et Observateurs ».https://t.co/cgasf5XyaC
— Élysée (@Elysee) November 12, 2020
[#CEMA] Toutes mes pensées accompagnent la famille, les proches et les frères d’armes du lieutenant-colonel Sébastien Botta mort en opération au service de la France ce jour, lors de l’accident d’un hélicoptère de la Force Multinationale d’Observateur au Sinaï. pic.twitter.com/V1TLEXGn5P
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) November 12, 2020
“Le Président de la République adresse un message de solidarité et de compassion aux États frappés par ce drame, qui souligne douloureusement l’engagement de nos soldats au service de la paix dans cette région, depuis près de 40 ans”, ajoute le communiqué du chef de l’État.
D’après les informations transmises par l’armée, le lieutenant-colonel Sébastien Botta, âgé de 44 ans, père de trois enfants et issu du commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, était engagé dans la Force depuis le mois d’octobre. Il occupait le poste d’adjoint au chef du bureau de liaison de la FMO. Il était entré dans l’armée en 1999 et avait participé à plusieurs opérations extérieures, au Tadjikistan par exemple ou au Sahara occidental en tant que casque bleu.
Le général d’armée François Lecointre et la ministre de la Défense Florence Parly se sont notamment joints au message d’Emmanuel Macron. Tous deux ont salué la mémoire d’un homme mort pour la France et au service de la paix.
Je présente toutes mes condoléances à la famille, aux proches et aux frères d’armes du lieutenant-colonel Sébastien Botta, dont l’hélicoptère s’est écrasé dans le Sinaï. Il est mort au service de valeurs qui fondaient les raisons de son engagement. pic.twitter.com/gbV4o3AaEM
— Florence Parly (@florence_parly) November 12, 2020
« Au nom des Aviatrices et des Aviateurs, je présente mes sincères condoléances à la famille et aux proches du lieutenant-colonel Sébastien Botta, mort en opérations au service de la France. Unis pour Faire Face. »
– Général Philippe Lavigne, CEMAAE pic.twitter.com/9bKQLmNpl6— Armée de l’Air et de l’Espace (@Armee_de_lair) November 12, 2020
“Nous sommes profondément attristés par la perte de sept de nos collègues militaires de trois pays, morts dans un crash d’hélicoptère lors d’une mission de routine. Le bilan inclut une Tchèque, un Français et cinq membres américains de la FMO”, a de son côté indiqué la force multinationale d’observateurs tard jeudi soir dans un communiqué.
Un membre américain de la force, chargée de surveiller la paix entre Israël et l’Egypte, a survécu au crash et a été évacué pour recevoir des soins, selon un communiqué de la FMO qui précise que l’accident a eu lieu lors d’une “mission de routine près de Charm el-Cheikh en Egypte”.
Une force instaurée il y a plus de 40 ans
Trois ans après la signature de leur traité de paix (les accords de Camp David, en 1978) et après que l’ONU a annoncé qu’elle ne fournirait pas de Casques bleus pour le Sinaï, l’Egypte et Israël, avec l’appui actif des États-Unis, avaient établi cette force déployée en 1982, comme une organisation internationale indépendante de maintien de la paix. Elle compte actuellement un peu plus de 1.100 soldats de différentes nationalités, dont l’Australie, les Etats-Unis, le Canada et la France.
Aujourd’hui, différents groupes armés sévissent dans la péninsule dont la branche locale de l’organisation jihadiste Etat islamique (EI). Les forces de sécurité égyptiennes luttent contre une insurrection islamiste qui s’est durcie dans le nord-est du Sinaï.
En février 2018, les autorités égyptiennes avaient lancé une opération d’envergure contre les militants islamistes, principalement dans le nord du Sinaï, non loin d’Israël et de la bande de Gaza palestinienne. Depuis le début de cette opération, environ 930 combattants islamistes présumés ont été tués ainsi que des dizaines de membres du personnel de sécurité, selon les données de l’armée égyptienne.
À voir également sur le HuffPost: L’hommage des députés après la mort du soldat Andy Fila au Tchad
Laisser un commentaire