Le nom de Joséphine Baker accolé à la station de métro « Gaîté »?
Et les hommages ne devraient pas s’arrêter là. En marge de cette cérémonie solennelle aux multiples messages politiques, la présidence de la République expliquait à la presse mi-novembre avoir “entamé les démarches” pour que le nom de l’artiste disparue en 1975, “soit accolé à une station de métro” à Paris. En l’occurrence, la station “Gaîté”, dans le XIVe arrondissement.
Un vœu déjà formulé par Brian Bouillon-Baker, l’un des douze enfants adoptés par Joséphine Baker et Jo Bouillon, dans les colonnes du Parisien, en août dernier. Un “nom en sous-titre, comme Félix Eboué pour la station Daumesnil”, précisait-t-il.
Tout proche de la salle Bobino
Son souhait a été entendu. “Nous avons engagé la démarche pour que la station Gaîté devienne ‘Gaîté – Joséphine Baker’ ou ‘Joséphine Baker – Gaîté’”, confirmait ainsi l’Élysée en marge de la panthéonisation, “parce que c’est la rue de Bobino qui est le dernier théâtre où s’est produite Joséphine Baker avant sa mort et parce que la place Joséphine Baker se trouve peu loin de là.” Et cette même source d’ajouter: “donc, la station de métro aussi portera son nom prochainement.”
Une initiative bien accueillie par la mairie du XIVe arrondissement où l’information n’est semble-t-il pas encore arrivée. “Cela serait formidable”, se réjouit la conseillère de Paris Mélody Tonolli auprès du HuffPost, si la chose se confirmait.
Seulement 11 femmes
“Cette grande artiste, résistante et féministe a déjà une place à son nom dans le quartier de Montparnasse qu’elle a fréquenté. Une station ‘Gaîté – Joséphine Baker’ aurait tout son sens pour lui rendre l’hommage qu’elle mérite”, ajoute l’élue, membre de Génération.s, en charge de la culture à la mairie du XIVe arrondissement de Paris.
Île-de-France Mobilité, qui a la main sur ces décisions, n’a pas encore répondu à nos sollicitations. Si l’établissement accédait à cette demande, dont le caractère laisse à penser qu’elle sera consensuelle, la station Joséphine Baker rejoindrait le cercle très fermé des stations qui portent le nom d’une femme célèbre. Elles sont 11 actuellement à Paris selon le décompte récent de France 3. Dix partagent la plaque avec le nom d’un homme ou d’un lieu. Seule Louise Michel a réussi à ne pas partager cet honneur.
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