Il sera rejugé aux côtés de quatre autres hommes, dont Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, tous deux également condamnés à la même peine de 24 ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
Le Pnat avait requis la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de Réda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, présentés comme “le trio à la manœuvre” d’un projet d’attaque qui “s’annonçait meurtrière”, commandité selon l’accusation par l’État islamique (EI).
Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, la police avait saisi dans un logement loué depuis huit mois sous un faux nom par Réda Kriket à Argenteuil (Val-d’Oise) un arsenal “d’une ampleur inédite”: treize armes dont cinq fusils d’assaut, une quantité de munitions, des explosifs, ainsi que des milliers de billes métalliques.
Réda Kriket, ex-délinquant de 39 ans, a toujours contesté tout projet d’attentat terroriste. Devant la cour d’assises spéciale, qui l’a jugé pendant cinq semaines, il a affirmé avoir voulu “faire du banditisme”.
Doutes sur la nature des attentats envisagés
La cour a reconnu les trois principaux accusés, à l’“engagement jihadiste ancien et protéiforme”, coupables d’avoir projeté un attentat en France, excluant que l’arsenal découvert à Argenteuil puisse correspondre à un “projet de braquage”.
Elle a toutefois considéré qu’“aucun élément ne (permettait) d’affirmer qu’il s’agissait d’un attentat directement projeté depuis la Syrie par l’organisation État islamique”. Pour les magistrats professionnels, il n’est “nullement prouvé” que Réda Kriket et Anis Bahri soient, en janvier 2015, “passés en Syrie dans le but de préparer un attentat commandité par l’État islamique”.
L’arrêt souligne par ailleurs les “nombreuses zones d’ombre persistantes” du dossier et le fait qu’il n’a “pas été possible de déterminer avec précision la nature du ou des attentats envisagés”, ni quelles étaient “la ou les cibles projetées”, le “moment”, le “nombre de terroristes engagés” ou encore le “mode opératoire”.
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