Selon une délibération votée le vendredi 24 juin en conseil métropolitain, l’enseigne nordiste d’articles de sport et de loisirs devient le “partenaire officiel” du stade lillois “pour une durée de cinq ans renouvelables, contre le versement d’une redevance de 1.200.000 euros” annuels hors taxes, soit “six millions d’euros renouvelables”.
Pas de marque pour certains “grands évènements”
“Le Stade Pierre-Mauroy reste l’appellation d’usage” et le contrat prévoit “l’obligation” de maintien du nom du prédécesseur de Martine Aubry à la mairie de Lille, a précisé le vice-président chargé de la Jeunesse et des sports, Éric Skyronka, peu avant ce vote. Lors de certains “grands évènements”, notamment la Coupe du monde de rugby ou les Jeux olympiques, la marque nordiste devra d’ailleurs s’effacer, a-t-il ajouté.
“En tant qu’acteur incontournable de l’économie et de l’emploi (5.200 collaborateurs) sur le territoire de la métropole, Decathlon est un partenaire évident pour la Mel”, se réjouit la métropole dans un communiqué.
“Apposer notre nom au stade emblématique Pierre-Mauroy est un choix de cœur, qui marque notre attachement envers notre territoire d’origine”, écrit aussi dans ce communiqué le directeur général de Decathlon France, Arnaud Gauquelin.
Ça y est, on peut enfin l’annoncer officiellement : bienvenue au 𝘿𝙚𝙘𝙖𝙩𝙝𝙡𝙤𝙣 𝘼𝙧𝙚𝙣𝙖 – 𝙎𝙩𝙖𝙙𝙚 𝙋𝙞𝙚𝙧𝙧𝙚 𝙈𝙖𝙪𝙧𝙤𝙮 !
Le communiqué : https://t.co/7yXfYSrLRe
— Decathlon (@Decathlon) June 24, 2022
La Mel était en recherche d’un partenaire pour le stade depuis le désengagement en 2019 du sponsor principal depuis 2013, le Crédit Mutuel, qui versait 1,4 million d’euros par an. Les montants sont cette fois inférieurs car avant l’intérêt manifesté par Decathlon, la métropole ne “trouvait personne”, une difficulté “rencontrée par nombre de stades”, selon le président de la Mel Damien Castelain.
Pour 2020, la Mel a dépensé 11,5 millions d’euros en charge nette pour le stade. “Les recettes du naming proposé sont trois fois inférieures à l’illusoire plan de financement initial”, a regretté lors du débat métropolitain Maroin Al Dandachi (EELV), dénonçant le modèle économique “toxique” du partenariat public-privé, et précisant que son groupe voterait contre.
De nombreux stades français ont déjà cédé aux sirènes du naming pour engranger des revenus supplémentaires, comme le Groupama Stadium à Lyon (5,5 millions d’euros annuels selon la presse, un montant non confirmé), l’Orange-Vélodrome (2,45 millions d’euros par an), ou encore l’Allianz Riviera à Nice ou le Matmut Atlantique à Bordeaux.
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