Le vaccin Pfizer-BioNtech contre-indiqué pour ces cas d’allergies par la HAS
Dans son avis rendu public le 24 décembre, la HAS a estimé que le vaccin Pfizer pouvait être utilisé pour les personnes de 16 ans et plus”, vantant son efficacité mais aussi le peu d’effets secondaires graves observés. Toutefois, “peu” ne veut pas dire “aucun” et l’autorité sanitaire française a donc déconseillé le vaccin aux personnes “présentant des antécédents de manifestations graves d’allergie de type anaphylactique, compte tenu des rares cas rapportés en Grande-Bretagne.”
Quelques jours après le début de la campagne de vaccination britannique, deux mauvaises réactions à l’injection ont en effet été observées outre-Manche, sur des personnes souffrant de formes graves d’allergie dans leur quotidien. Toutes les deux ont pu être soignées mais cette observation a poussé l’agence de santé britannique à déconseiller la vaccination pour les personnes sujettes aux réactions allergiques graves. Par précaution, la HAS leur a emboîté le pas, en attendant “des données complémentaires” sur le sujet.
Une forme rare mais des cas en augmentation
L’anaphylaxie est la forme la plus sévère de l’allergie et peut s’avérer fatale en cas de choc anaphylactique. Elle est, dans plus de 60% des cas, provoquée par un aliment note l’Inserm, mais aussi par du venin de guêpes ou de frelons (16%) ou des médicaments (16%). “Les anti-inflammatoires, aspirines, les bêta-bloquants (parfois prescrits pour des troubles cardiaques et l’hypertension artérielle, ndlr) les antibiotiques et les produits anesthésiques sont les plus souvent impliqués”, souligne l’institut.
Bien que cette forme reste relativement rare (environ 5% des allergiques), l’Inserm relève que “comme les autres expressions de l’allergie, le choc anaphylactique est devenu plus fréquent ces 30 dernières années”, avec des adultes “quatre fois plus touchés que les enfants.”
Outre les allergies, la HAS déconseille également la vaccination des femmes enceintes, faute de données suffisantes à ce stade. Elle se montre également nuancée sur la vaccination des personnes ayant déjà contracté le coronavirus: “il n’y a pas lieu, à ce stade, de (les) vacciner systématiquement”, estime l’autorité de santé.
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