La perception erronée des collectivités

Les collectivités territoriales sont souvent perçues comme des entités qui coûtent cher à l’État, alimentant ainsi un discours généralisé selon lequel elles dépendent de subventions massives pour leur fonctionnement. Cependant, des valeurs économiques contraires émergent, comme en témoigne l’exemple de la commune de L’Union, en Haute-Garonne. En 2024, cette municipalité a démontré qu’elle contribuait au budget de l’État, défrayant des frais non négligeables au lieu de recevoir d’importants soutiens financiers.

Un flux financier ininterrompu

Pour illustrer cette dynamique, examinons les chiffres pour l’année 2024. L’Union a versé à l’État la somme de 477 500 euros via la TVA sur ses dépenses courantes. Ces fonds proviennent non seulement de l’achat de fournitures scolaires mais également de denrées alimentaires pour les cantines, et ce, financés uniquement par ses propres ressources. En revanche, l’État a crédité la commune de 419 600 euros en subventions et dotations. Ce tableau démontre que les économies réalisées par l’État grâce aux missions régaliennes assumées par les collectivités sont significatives.

Une contribution nette précieuse

En 2024, L’Union a ainsi été une contributrice nette au budget de l’État, avec un surplus de 57 900 euros. Pour une ville de taille modeste, ce montant représente une contribution non négligeable. La diminution des dotations financières s’est accentuée au fil des années. En effet, il y a dix ans, la dotation globale de fonctionnement (DGF), qui constitue la principale aide de l’État aux collectivités, s’élevait à 1,5 million d’euros par an, soulignant l’ampleur du déclin.

Une tendance à la baisse préoccupante

La situation se complique encore, car une tendance à la baisse des subventions de l’État se profile. Ce phénomène est principalement dû à l’effacement progressif de la DGF, qui risque d’être réduite à néant d’ici 2027. Selon les prévisions, la commune de L’Union pourrait connaître une contribution au budget de l’État s’élevant à 105 000 euros en 2025, allant jusqu’à 220 000 euros en 2027, si les dépenses demeurent constantes.

Un changement de paradigme nécessaire

Il devient alors crucial de réévaluer la manière dont les collectivités sont perçues et financées. La relation entre l’État et les collectivités devrait s’inscrire dans un cadre de collaboration plutôt que de subordination. En assumant des obligations essentielles, telles que la gestion des écoles et l’émission de documents d’identité, les collectivités non seulement aident les citoyens, mais offrent également à l’État une opportunité d’optimiser ses dépenses en personnel.

Regard vers l’avenir

Les collectivités comme L’Union illustrent que la contribution des collectivités peut être bien plus positive et proactive que ce qui est communément accepté. Au lieu d’être vues comme des bénéficiaires de l’aide de l’État, elles agissent comme des partenaires qui soutiennent l’État dans ses missions. Une réflexion est donc nécessaire pour garantir une équité dans le financement et une reconnaissance véritable du rôle des collectivités dans notre société. Pour en savoir plus sur les communes et leur impact sur la société, découvrez cette vidéo informative sur YouTube.


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