Les journalistes d’une trentaine de médias alertent sur les menaces de l’extrême droite
Dans une tribune collective signée par les SDJ de Libération, Le Monde, l’Agence France-Presse, BFMTV, France 2, Mediapart, Franceinfo.fr, RMC, RFI, TF1 et bien d’autres, les journalistes de la presse nationale écrite et audiovisuel déplorent “les menaces de mort, appels au viol, insultes, cyberharcèlement, interdictions de couvrir des événements politiques ou intimidations lors des manifestations” constatées récemment. Avec tout un point commun: émaner de l’extrême droite.
A 5 mois de l’élection présidentielle, alors que les menaces et intimidations se multiplient contre la presse, 35 sociétés de journalistes expriment leur plus vive inquiétude et interpellent le gouvernement ainsi que l’ensemble des forces politiques. pic.twitter.com/trpt6ykIYa
— SDJ de TF1 (@SDJdeTF1) November 17, 2021
“Lundi 15 novembre, le site d’information Street Press a révélé que plusieurs journalistes de Street Press et du Média TV ont été directement menacés dans des messages d’un groupuscule néonazi leur accolant une cible sur la tête, au milieu de dessins racistes censés représenter des musulmans, des juifs et des noirs”, citent à titre d’exemple les signataires de la tribune.
Est aussi évoquée l’interdiction “assumée” par l’équipe du candidat putatif Éric Zemmour d’autoriser Sud-Ouest à couvrir un meeting, sous prétexte d’un traitement jugé défavorable lors d’un évènement précédent. Une autre de journaliste de Mediapart fait, elle, l’objet d’appels au viol et au meurtre après une enquête.
À l’unisson, les journalistes interpellent donc le gouvernement et “l’ensemble des forces politiques pour qu’ils défendent réellement la liberté d’informer et prennent enfin la mesure de la gravité de la situation”.
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