Même si la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de les approuver lundi 10 août de manière expérimentale, dernière étape avant leur possible mise en place, ils restent pour le moment à l’étude.
“Après avoir analysé toute la littérature scientifique disponible au sujet de ces tests, la HAS considère que des éléments de fiabilité importants manquent encore pour une utilisation immédiate généralisée en alternative aux tests nasopharyngés”, écrit-elle.
Un virus moins présent dans la salive
Pourtant, pouvoir dépister le virus via la salive serait bien moins invasif, plus rapide et permettrait de tester plus de monde. Mais la concentration virale reste moins élevée dans la bouche que dans le mucus au fond du conduit nasal, et devient donc plus difficile à détecter, comme le montre cette étude réalisée en mai dernier.
“La salive contient beaucoup de choses, notamment des enzymes. Le prélèvement dans le nez permet de récupérer des molécules, contrairement à celui dans la gorge”, expliquait la professeure Christine Rouzioux, virologue et membre de l’Académie de médecine, sur TF1.
Le problème des faux négatifs
Ainsi, la phase expérimentale des tests “permettra de définir précisément les conditions optimales de recours (…) ainsi que la fiabilité qui peut en être attendue”, précise la HAS. Cette dernière “sera attentive aux premiers résultats de l’étude, afin de déclencher, le cas échéant, le processus d’évaluation pour une prise en charge généralisée, dans les indications qu’elle aura définies”.
Avant de pouvoir être utilisés massivement, les tests salivaires doivent donc être plus précis sur ce qu’ils identifient, pour éviter les faux négatifs à savoir des personnes considérées comme non porteuses du virus alors qu’elles sont en réalité positives. Une nécessité puisque plusieurs communes, dont la ville de Paris, ont franchi le seuil d’alerte du taux d’incidence.
Aux États-Unis, ces prélèvements sont autorisés depuis la fin juillet, pour faire face à l’urgence sanitaire. Mardi 11 août, le pays recensait plus de 5 millions de cas et plus de 160.000 morts selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.
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