Le ministre de l’Éducation nationale annonce par ailleurs que les infrastructures sportives ouvriront de nouveau pour les mineurs “dès que les conditions sanitaires” le permettront.
Le début de l’année 2021 a été marqué par plusieurs violentes bagarres entre jeunes en région parisienne, avec le passage à tabac du jeune Yuriy à Paris en janvier, puis la mort de deux adolescents lors de rixes distinctes dans l’Essonne en février.
“Le confinement crée des difficultés”
“Ce qui s’est passé est très grave”, affirme Blanquer, interrogé sur les violences entre bandes rivales qui ont augmenté de près de 25% entre 2019 et 2020, selon le ministère de l’Intérieur. “Cette violence que l’on voit chez les plus jeunes serait d’ailleurs pire si les écoles avaient été fermées. On sait que le confinement crée des difficultés”, dit-il.
“C’est pour cela que les mineurs sont prioritaires dans nos approches: ouverture des écoles, collèges et lycées bien sûr. Nous rouvrirons en premier pour les mineurs les infrastructures sportives dès que les conditions sanitaires le permettront”, ajoute-t-il.
Il plaide pour généraliser des programmes qui mettent “autour de la table ceux qui interviennent dans la vie d’un enfant: parents, école, police, justice, associations, et communes”.
Lutte contre les stupéfiants
Et sur le plan répressif, le ministre indique mener avec son collègue de l’Intérieur Gérald Darmanin et le Garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti “une action conjointe pour combattre le phénomène aux abords des établissements”. “Cela se traduira par des actions résolues pour mettre fin à la violence et aux trafics autour des collèges et lycées. Nous avons déjà commencé à intensifier la lutte contre les stupéfiants”, dit-il.
Le ministre s’exprimait à la veille d’une marche blanche dans le Val-d’Oise, en mémoire d’une collégienne de 14 ans, violemment frappée lundi par deux camarades de classe de 15 ans, puis noyée dans la Seine. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime, Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d’elle en sous-vêtements diffusées sur le réseau social Snapchat.
Blanquer a souligné que le “cyberharcèlement doit être sanctionné plus sévèrement”, saluant le fait qu’il y ait “de plus en plus de conseils de discipline liés à ce type d’affaires”.
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