Loire: le policier grièvement blessé après une intervention est sorti du coma
Lors d’une intervention pour tapage nocturne, peu après minuit, le brigadier-chef de 50 ans, père de deux enfants, a reçu un projectile à la tête, certaines sources évoquant une bouteille. Il a perdu connaissance et s’est écroulé au sol, dans une rue de cette ville de l’agglomération de Saint-Étienne.
Le fonctionnaire a été évacué dans un premier temps vers l’hôpital voisin de Saint-Chamond, puis transporté au CHU de Saint-Étienne, où il a été constaté qu’il souffrait “d’une plaie à la tête au niveau de la tempe” nécessitant “une intervention en urgence à cause d’un hématome”, a expliqué vendredi à la mi-journée devant la presse le directeur départemental de la sûreté publique Cédric Esson. À la suite de l’intervention, le coma de l’agent avait été “prolongé”.
Selon plusieurs médias, le brigadier-chef s’est finalement réveillé dans la nuit de vendredi à samedi. Il aurait échangé quelques mots avec sa femme, selon Libération. “Les prochaines 48 heures seront déterminantes”, indique une source policière au quotidien.
Le parquet de Saint-Étienne a ensuite confirmé l’amélioration de l’état de santé de l’agent: “Son pronostic vital n’est plus engagé, il a repris conscience en sortant de l’état de sédation dans lequel il se trouvait et a pu parler hier au soir à sa femme qui était venu lui rendre visite”, a déclaré à l’AFP le procureur adjoint de la république de Saint-Etienne, André Merle.
De son côté, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Loire a indiqué samedi matin dans un bref communiqué que “le brigadier-chef blessé lors d’une intervention est toujours en réanimation, mais sorti du coma. Son état reste préoccupant, mais s’améliore”.
Un appel à témoins lancé
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a apporté “tout son soutien” au blessé et à ses collègues. “Nos services sont pleinement mobilisés pour retrouver l’auteur des faits”, a-t-il assuré sur Twitter.
Personne n’avait encore été interpellé ce samedi matin, dans le cadre de l’enquête ouverte pour blessures volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique, des faits passibles de 10 ans d’emprisonnement. Un appel à témoins a été lancé par le parquet de Saint-Étienne.
Cette nouvelle agression envers les forces de l’ordre intervient après le meurtre d’Éric Masson, brigadier tué le 5 mai à Avignon lors d’un contrôle sur un point de trafic de drogue et la mort de Stéphanie Monfermé, agente administrative poignardée au commissariat de Rambouillet (Yvelines).
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé en lundi soir un durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers et de gendarmes, et notamment une peine de sûreté de 30 ans pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime commis contre les forces de l’ordre.
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