Macron et Poutine vont s’appeler pour « éviter le pire » en Ukraine
L’appel est ”à l’agenda du président” pour dimanche, a indiqué le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Vendredi soir, l’Elysée a annoncé cet appel destiné à ”éviter le pire” en Ukraine. Emmanuel Macron doit également s’entretenir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky ce samedi.
La situation s’est sensiblement dégradée ce week-end, les forces armées ukrainiennes et les séparatistes pro-russes s’accusant mutuellement de violations graves du cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine, où les observateurs de l’OSCE ont signél plus de 1500 violations du cessez-le-feu entre jeudi et vendredi, un record cette année.
L’entretien prévu à 10H00 GMT a été maintenu alors même que Kiev appelle désormais ses alliés occidentaux à cesser toute politique “d’apaisement” à l’égard de Moscou, accusé par Washington et Kiev d’avoir massé 150.000 soldats aux frontières orientales ukrainiennes.
Au même moment, les armées de Moscou et Minsk sont censées terminer dimanche des manoeuvres militaires communes au Bélarus, voisin de l’Ukraine, des exercices débutés le 10 février et qui ont renforcé l’inquiétude des Occidentaux.
“Pas de repli des forces russes”
Il faut “tout tenter, tout faire pour que le pire n’arrive pas”, avait martelé la présidence française, en évoquant un “risque d’une invasion russe du territoire ukrainien sous le contrôle du gouvernement” de Kiev, et pas seulement des territoires séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine.
“Nous pensons que nous avons toujours la possibilité de dissuader le président Poutine de procéder à l’attaque de l’Ukraine”, a relevé un conseiller d’Emmanuel Macron à l’issue d’un échange téléphonique entre les chefs d’Etat et de gouvernement des principaux pays occidentaux vendredi.
L’échange a réuni l’Américain Joe Biden, le Canadien Justin Trudeau, Ursula von der Leyen (présidente de la Commission de l’UE), Charles Michel (président du Conseil de l’UE), l’Italien Mario Draghi, Jens Stoltenberg (chef de l’OTAN), l’Allemand Olaf Scholz, le Polonais Andrzej Duda, le Roumain Klaus Johannis, le Britannique Boris Johnson et Emmanuel Macron.
Les Occidentaux n’observent “pas de repli des forces russes” stationnées aux portes de l’Ukraine, contrairement aux annonces formulées depuis plusieurs jours par la Russie, a encore insisté la présidence française.
Les voyants au rouge
Mais les voyants sont désormais au rouge, avec l’Otan qui estime que “tous les signes indiquent que la Russie prévoit une attaque complète” de l’Ukraine.
Le président américain Joe Biden a convoqué dimanche une rare réunion du Conseil de sécurité nationale consacrée à la crise ukrainienne, quelques jours avant un entretien entre son secrétaire d’Etat Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov, le 24 février.
Le Kremlin nie toute intention d’attaquer l’Ukraine voisine, que le Kremlin veut faire revenir dans sa sphère d’influence.
Moscou conditionne la désescalade à des “garanties” pour sa sécurité, comme le retrait d’Europe de l’Est de l’infrastructure militaire de l’Otan et l’assurance que l’Ukraine n’adhèrera jamais à l’Alliance atlantique, des demandes inacceptables pour les Occidentaux.
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