Les informations diffusées par l’agence Chine nouvelle et par la présidence française à propos de l’entretien téléphonique de jeudi ne mentionnent pas la situation des musulmans ouïghours dans cette région du nord-ouest de la Chine.
Mercredi, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait dénoncé un “système de répression institutionnalisé” au Xinjiang, lors d’une intervention devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
L’ambassade de Chine en France avait ensuite condamné toute “ingérence dans les affaires intérieures d’autrui sous prétexte des droits de l’Homme”.
Plus d’un million de Ouïghours ont été placés dans des centres de rééducation politique
Plus d’un million de Ouïghours ont été placés dans des centres de rééducation politique au Xinjiang, selon des organisations de défense des droits de l’Homme, une répression jugée “inacceptable” l’an dernier par Emmanuel Macron.
Pékin dément ce chiffre et parle de centres de formation professionnelle destinés à lutter contre la radicalisation islamiste, après des attentats attribués à des séparatistes ouïghours.
Les deux présidents se sont en revanche félicités de l’accord conclu fin 2020 entre la Chine et l’UE sur la protection des investissements, M. Xi plaidant pour “son entrée en vigueur rapide”, selon l’agence officielle chinoise.
De son côté, Emmanuel Macron a appelé Pékin à ratifier “dans les meilleurs délais” les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail (OIT), selon l’Elysée.
Aux termes de l’accord Chine-UE, Pékin a promis d’œuvrer à cette ratification.
La Chine n’a pas ratifié les textes de l’OIT interdisant le travail forcé, alors qu’elle est accusée d’y avoir recours au Xinjiang.
Xi Jinping “soutient Paris pour qu’elle devienne un centre financier international”
Les deux communiqués soulignent l’accord des deux présidents pour accroître leurs relations économiques dans les secteurs du nucléaire civil, de l’aéronautique et de l’agroalimentaire.
Paris cherche depuis des années à vendre à la Chine un site de retraitement nucléaire, un investissement qui avoisinerait 10 milliards d’euros.
Alors que la capitale française cherche à profiter du Brexit pour s’imposer dans la finance aux dépens de Londres, Xi Jinping a dit “soutenir Paris pour qu’elle devienne un centre financier international”.
Selon l’Elysée, Emmanuel Macron a fait part au président chinois de “sa vive préoccupation quant à la situation en Birmanie”, alors que Pékin se refuse jusqu’à présent de parler de coup d’Etat à propos de la prise du pouvoir par les militaires le 1er février dans ce pays.
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