
Des militants en détention au Mali : un arrêté controversé
Au Mali, la situation devient préoccupante pour trois militants du Mouvement pour la paix au Mali (MPPM) et membres du parti d’opposition Sadi. En effet, leur demande de libération provisoire a été refusée par la Cour d’appel de Bamako, le 18 février, pour des raisons controversées. Leur défense clame que les aveux sur lesquels repose ce refus n’ont jamais été émis, une situation qui alarme leurs proches et qui soulève des questions sur l’intégrité du système judiciaire malien.
Des accusations graves sans fondement
D’après l’arrêt de la Cour d’appel, consulté par RFI, les trois hommes auraient prétendument avoué avoir préparé des manifestations pour renverser les autorités de transition. Ces accusations, pourtant jugées infondées par leurs proches, soulèvent de nombreuses interrogations. En effet, ces derniers affirment que « ce qui est écrit dans cet arrêt n’est pas vrai », mettant en avant plusieurs incohérences et des témoignages inexistants. L’absence de preuves tangibles et la mention d’autres inculpés absents du dossier alimentent les doutes sur la légitimité de cette décision judiciaire.
Les conditions de détention : torture et abus
Les militants, Moulaye Baba Haïdara, Mahamoud Mohamed Mangane et Amadou Togola, ont été enlevés par la Sécurité d’État en 2023, après avoir dénoncé des abus de l’armée malienne. Leur détention a été marquée par de graves tortures incluent des flagellations, des scarifications et des violences sexuelles. Ces actes inacceptables révèlent la brutalité du régime et des méthodes utilisées pour obtenir des informations.
Des aveux extorqués ?
Selon des camarades politiques, les aveux mentionnés dans l’arrêt judiciaire pourraient avoir été obtenus sous la contrainte et la torture. Ces allégations sont soutenues par les séquelles physiques et psychologiques que subissent encore les trois hommes. Les charges qui pèsent sur eux sont d’une grande gravité et incluent des accusations telles que « atteinte à la sûreté de l’État » et « complot contre le gouvernement », ce qui rend d’autant plus crucial le respect de la procédure judiciaire.
Appels à la libération
La situation des trois militants a provoqué des réactions tant au niveau national qu’international. Les décisions de libération ordonnées par un juge d’instruction malien ainsi que par la Cour africaine des droits de l’Homme n’ont pas été appliquées. De plus, plusieurs experts mandatés par les Nations unies ont exigé leur « libération immédiate et inconditionnelle », insistant sur le besoin urgent de soins médicaux appropriés en raison des séquelles de la torture.
Un appel à la réflexion sur les droits de l’homme
Ces événements mettent en lumière la situation des droits de l’homme au Mali, où la répression des voix dissidentes est devenue courante. Les cas de torture et de détention arbitraire posent des questions éthiques et morales sur la gestion de la justice dans le pays. Alors que la communauté internationale appelle à une vigilance accrue, il est essentiel de ne pas ignorer ces violations. Ramenons l’attention sur la nécessité de protéger la liberté d’expression et d’assurer un procès équitable aux individus incarcérés, pour espérer un avenir meilleur pour le Mali.
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