
Une Réaction Commune des Partis Politiques
Le 15 avril 2025, une conférence de presse significative a rassemblé environ 100 partis politiques au Mali, sous l’égide de l’Initiative des partis politiques pour la charte (Ipac). Cet événement fait suite à l’annonce par le gouvernement de transition d’une consultation des « forces vives » du pays sur la relecture de la charte des partis politiques, prévue du 16 au 29 avril. Un climat d’inquiétude s’est installé parmi les partis, qui redoutent un objectif caché : la dissolution de leurs activités.
Un Appel à l’Urgence
Les partis ont demandé une audience urgente avec le Premier ministre de transition, général Abdoulaye Maïga, en plus de solliciter un report des concertations annoncées. Leur déclaration commune rappelle l’importance de respecter la nouvelle Constitution adoptée en 2023 qui garantit la libre formation et l’exercice des partis politiques. Dans un contexte déjà tendu, les partis affirment vouloir renforcer la stabilité et le respect des principes républicains.
Les Récents Antécédents
Des précédentes consultations, comme le Dialogue inter-Maliens de mai 2024, avaient déjà soulevé des préoccupations sur l’avenir des partis politiques. Les recommandations imposant un durcissement des conditions de création des partis et la suppression de leur financement public ont exacerbé les craintes. Ce lourd précédent pose question sur la légitimité de la nouvelle consultation.
Des Critères de Sélection Stricte
Actuellement, le Mali compte près de 300 partis politiques, allant des formations historiques à des partis plus récents aux motivations douteuses. Les membres de l’Ipac ont suggéré des propositions concrètes pour encadrer le financement des partis, avec des critères tels que :
- Participation aux élections
- Nombre d’élus
Ces propositions reflètent la volonté des partis de restaurer l’image de la démocratie malienne alors que des figures historiques et de jeunes militants s’inquiètent d’une possible remise en question des acquis démocratiques.
L’Inquiétude Persistante
Il y a un an, les autorités de transition avaient suspendu les activités des partis politiques pendant trois mois, invoquant des raisons d’ordre public. Ce précédent renforce l’inquiétude parmi les partis, qui voient cette nouvelle consultation comme une mesure potentiellement menaçante pour le multipartisme établi depuis 1991.
Un Appel à la Diplomatie
Lors de la conférence de presse, les partis ont également exprimé leur soutien aux forces armées maliennes suite à la destruction d’un drone à la frontière algérienne. Ils ont appelé à une désescalade de la situation entre le Mali et l’Algérie, insistant sur l’utilisation de la diplomatie, du dialogue, et éventuellement de la justice internationale pour résoudre les tensions.
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