Mélenchon propose un groupe Nupes à l’Assemblée, PS, EELV et PCF disent non
“Il n’a jamais été question d’un groupe unique. Il y aura un groupe socialiste à l’Assemblée nationale”, a déclaré Pierre Jouvet, porte-parole du PS. “Pas question de se fondre dans un groupe unique”, a pour sa part réagi le porte-parole d’EELV Alain Coulombel. “Nous sommes favorables à un intergroupe mais pas un groupe commun”, a souligné un proche du chef communiste Fabien Roussel. “On est complémentaires et nos forces seront plus effaces à l’Assemblée nationale si nous existons grâce à quatre groupes plutôt qu’un seul”, estime le chef des écolos Julien Bayou.
Dans une interview au Parisien publiée dans la soirée, le premier secrétaire du PS Olivier Faure s’est lui aussi montré tout aussi catégorique: “Pas besoin (…) de nous fondre dans un groupe unique pour obtenir gain de cause. Il n’est pas possible de revenir sur l’un des termes importants de l’accord qui maintient l’autonomie politique, financière et matérielle de chacun des groupes.”
Sur Twitter, Valérie Rabault, ancienne cheffe du groupe PS dans l’hémicycle, a exprimé son opposition à une proposition qui vise à “supprimer la diversité de la gauche plurielle” à l’Assemblée. Cette diversité est “une force au service du peuple français”, écrit la députée du Tarn-et-Garonne, qui ne faisait pourtant pas partie des plus réfractaires à l’entrée du PS au sein de la NUPES.
Après cette fin de non recevoir unanime, Jean-Luc Mélenchon a tenté de clarifier et rassurer: “Je n’ai pas proposé la dissolution des partis mais la formation d’un groupe parlementaire commun. Chacun pourra bien-sûr constituer une délégation distincte à l’Assemblée nationale comme nous le faisons déjà chacun au Parlement européen”, écrit-il sur Twitter.
Pour tenter de convaincre ses collègues, la député LFI Mathilde Panot a elle proposé une “présidence tournante et un maintien des délégations par formation politique.”
Avant la proposition surprise de Jean-Luc Mélenchon, PS, PCF, EELV et LFI avaient prévu de siéger chacun de leur côté. Les insoumis disposent du plus grand nombre de rerésentants, devant les socialistes, les écologistes et les communistes, dans l’ordre. À noter cependant que la constitution précise des groupes peut prendre encore plusieurs jours.
Ainsi éclatés, les groupes de gauche arrivent loin derrière le Rassemblement nationale et ses 89 députés. Unis, ils obtiendraient le titre de premier groupe d’opposition au Palais Bourbon. “La NUPES devrait se constituer comme un seul groupe au Parlement, de manière à ce que, sans aucune discussion possible, il soit établi qui mène l’opposition dans le pays”, martèle celui se voyait justement à Matignon en cas de cohabitation. Les résultats du second tour l’ont contraint à renoncer à cette ambition.
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