MEXIQUE – La technologie se met au service du droit des femmes. Une association a présenté ce mercredi 29 septembre à Mexico “rAborta”, un robot qui distribue des pilules abortives dans les États mexicains n’ayant pas encore légalisé l’avortement. Un dispositif rendu possible par un vide juridique.
Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo, le robot “rAborta” a été imaginé et créé par l’association “Women on Web” qui propose des services de soins et d’informations sur l’avortement. L’appareil a été présenté à une date symbolique, le lendemain de la journée mondiale d’action pour l’accès à un avortement sûr et légal.
Le 7 septembre, la Cour suprême mexicaine a déclaré inconstitutionnelle la criminalisation de l’avortement. La décision, adoptée à l’unanimité par les dix juges, équivaut à une dépénalisation dans tout le pays, mais pas à une légalisation.
Le robot n’enfreint pas la loi
Au Mexique, seuls quatre États sur trente-deux, Mexico, Oaxaca, Veracruz et Hidalgo, autorisent un accès complet et légal à l’avortement. Pour les femmes vivant en dehors de ces États, interrompre une grossesse peut être difficile et nécessite fréquemment un accompagnement et des conseils de la part des réseaux militants.
Le robot “rAborta” n’enfreint pas la loi explique Jennifer Gonzales, coordinatrice de Women on Web: “Le robot est contrôlé et expédié depuis Mexico et il respecte ainsi les codes pénaux. Le robot “rAborta” est un moyen de transport. Il ne fait que prendre le médicament pour les donner aux femmes.” “Ces failles sont utilisées pour que les femmes puissent avoir accès au médicament, en particulier à la mifépristone”, précise-t-elle.
Dans le cadre de la campagne, onze robots seront lancés dans onze États du Mexique qui n’ont pas encore légalisé l’interruption de grossesse, à compter du 29 septembre.
À voir également sur Le HuffPost: Au Texas, cette lycéenne profite de la remise de diplôme pour défendre le droit à l’avortement
En savoir plus sur L'ABESTIT
Subscribe to get the latest posts sent to your email.